La malbouffe en attendant le beau jeu. L’enseigne de restauration rapide McDonald’s va être le «partenaire titre» de la Ligue 1 pour les trois prochaines saisons, et succédera à Uber Eats, a annoncé la Ligue de football professionnel (LFP) ce jeudi 21 mars. Il s’agit d’une très belle opération pour la Ligue de football professionnelle (LFP), car ce contrat devrait lui rapporter 30 millions d’euros par an, soit le double de l’accord actuel avec Uber Eats, selon une source proche du dossier. Et ce, même si l’association avec McDonald’s, symbole pour certains de la malbouffe, pourrait susciter des critiques.
«Premier restaurateur hexagonal implanté dans plus de 1 150 communes, avec deux millions de repas servis quotidiennement, McDonald’s s’associe au spectacle numéro Un en France», déclarent McDonald’s et la LFP dans un communiqué.
Interview
Alors qu’elle est engagée dans une négociation indécise et compliquée pour les droits audiovisuels de la L1 pour la période 2024-2029, étant donné le risque d’une perte d’attractivité due au départ programmé de la superstar Kylian Mbappé l’été prochain, la LFP et son président Vincent Labrune peuvent être satisfaits de ce «deal», officialisé à l’issue d’un Conseil d’administration.
La LFP avait inauguré cette nouvelle source de revenu avec Conforama, puis avait poursuivi avec l’entreprise de livraison Uber Eats pour 15 millions d’euros par an la première année et 16 les deux suivantes.
BeIn Sports en pole pour les droits TV
Outre le naming de la Ligue 1, la LFP a signé, en septembre dernier, un contrat record de 155 millions d’euros sur cinq ans (31 millions d’euros par an) avec la société de marketing sportif Infront pour les droits de paris en direct de la L1, de la L2 et du Trophée des champions à l’étranger lors des cinq prochaines saisons. Le précédent contrat ramenait 11 millions d’euros par an à la Ligue.
Reste désormais à Vincent Labrune, en pointe dans toutes ces négociations, et ses équipes, à boucler les deux autres leviers, les plus importants, ceux des droits de diffusion de la L1 pour la période 2024-2029, en France et à l’étranger. Après un appel d’offres infructueux, la LFP s’est lancée dans des discussions de gré à gré avec les principaux acteurs du marché et espère toujours obtenir des droits proches de 900 millions d’euros annuels. Si les négociations fluctuent rapidement, la tendance actuelle serait un accord avec la chaine qatarie BeIn Sports, qui pourrait récupérer l’ensemble des droits de diffusion pour la Ligue 1 en France, selon une source proche du dossier.
Fait nouveau : Canal +, qui n’a participé ni à l’appel d’offres initial ni aux négociations de gré à gré, pourrait revenir dans le jeu et rafler quelques matches par le biais d’accords de redistribution, selon cette même source.