Grosse émotion au stade Anfield. L’ex-sélectionneur de l’équipe de foot d’Angleterre Sven-Goran Eriksson, qui souffre d’un cancer à un stade avancé, a réalisé son «rêve» d’entraîner l’équipe de Liverpool le temps d’un match de charité, ce samedi 23 mars. Le Suédois de 76 ans est entré tout sourire sur la pelouse, où le public a sorti une marée d’écharpes rouges et entonné debout l’hymne du club You’ll Never Walk Alone, avant le coup d’envoi.
A special Anfield ovation for Sven-Göran Eriksson ❤️ pic.twitter.com/632Y9uiJQY
— Liverpool FC (@LFC) March 23, 2024
Il a ensuite pris place sur le banc, en compagnie des anciens joueurs Ian Rush, John Barnes et John Aldridge, pour diriger une équipe de «légendes» de Liverpool comprenant notamment Jerzy Dudek, Martin Skrtel, Steven Gerrard - à qui un jeune streaker est venu grapiller un selfie pendant le match - et Fernando Torres, face à une sélection d’ex-joueurs de l’Ajax Amsterdam.
«C’est comme un rêve», avait commenté Sven-Goran Eriksson vendredi en conférence d’avant-match. «Quand j’étais entraîneur, j’ai toujours rêvé de Liverpool mais ça ne s’est jamais fait. Ca a été proche une fois, des discussions ont eu lieu il y a plusieurs années. Ca ne s’est jamais fait. Mais maintenant ça se fait», a-t-il constaté.
«Au mieux un an» à vivre
L’ancien sélectionneur de l’équipe d’Angleterre, quart-de-finaliste des Coupes du monde 2002 et 2006 avec les Three Lions, a révélé en janvier qu’il lui restait «au mieux un an» à vivre après qu’on lui a diagnostiqué un cancer du pancréas incurable. Il avait évoqué à l’époque son amour inconditionnel pour Liverpool avant d’exprimer son regret de ne pas avoir pu l’entraîner.
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Le club de la Mersey n’est pas resté insensible et lui a proposé de diriger une équipe d’anciennes gloires lors d’une rencontre organisée en faveur de la fondation de Liverpool. «Quand ils m’ont demandé, j’ai pensé que c’était une blague. J’ai dit bien sûr, et en plus c’est pour une œuvre caritative, ce qui rend l’expérience encore plus belle», a-t-il commenté vendredi.
Eriksson a expliqué que son amour pour les Reds venait de son père, lui-même fan. Il a raconté qu’il avait écrit à Liverpool autour de 1979, quand il était encore un jeune entraîneur en Suède, pour assister à un entraînement. «J’ai vu un match et un entraînement, j’ai eu le privilège d’entrer dans la Boot Room (une salle devenue mythique dans laquelle les entraîneurs de Liverpool discutaient tactique à cette époque, ndlr). C’était génial, fantastique.» Et, désormais, il aura eu le privilège d’en occuper le banc de touche le temps d’un match.