Quatre-vingt-douze ans. C’est le nombre d’années qu’aura dû patienter le foot féminin français avant d’enfin devenir entièrement professionnel, rejoignant ainsi son pendant masculin. Encore utopique il y a peu, cette avancée notable prend forme à travers la Ligue féminine de football professionnel (LFFP), dont la présentation a eu lieu lundi 29 avril au soir.
Cette nouvelle entité, interne à la Fédération Française de Football (FFF), verra le jour le 1er juillet 2024. Elle sera pleinement dédiée à la structuration et à la promotion des championnats de France féminins de première et deuxième division, ainsi qu’au développement des centres de formation. La réforme doit permettre «d’être à terme, la première ligue européenne», espère Jean-Michel Aulas, ex-manitou de l’Olympique lyonnais, reconverti architecte du foot féminin au sein de la FFF et nommé à l’unanimité président de cette nouvelle Ligue.
Interview
La première pierre avait été posée deux ans plus tôt, via la création de la commission du football féminin de haut niveau (D1 et D2). Au printemps 2023, le même Aulas annonçait en grande pompe, en compagnie du président de la FFF Philipp