Passionnante question que celle soulevée sur le plateau de l’Equipe du soir ou l’antenne de RTL par des confrères aspirés par la finale de Ligue des champions à venir samedi entre le Paris-Saint-Germain et l’Inter Milan : l’équipe géolocalisée dans la capitale française est-elle une équipe française ? Dit autrement : qu’est-ce qui définit désormais l’identité dominante d’un club de football ? Sa structure capitalistique et la direction politique donnée – auquel cas le PSG est sous pavillon qatari, Doha ayant précisément racheté le club en 2011 pour en faire son emblème en matière de communication, celle-ci ayant de beaucoup primé historiquement sur les considérations sportives ?

Ne faut-il pas plutôt regarder du côté de l’entraîneur, qui impulse un style et passe quatre à six fois par semaine devant les caméras, ce qui lui vaut de focaliser l’attention à flux continu dans un contexte où toutes les composantes du club (dirigeant, joueurs sans même parler de l’émir du Qatar Tamim ben Hamad Al-Thani) ne voient jamais un journaliste ? Ou jeter un œil sur un vestiaire qui, s’il est mondialisé comme partout (dix nationalités cohabitent), compte tout de même six internationaux français dans ses rangs ? Les thuriféraires du club défendent une identité a minima : une équipe, c’est d’abord un stade, un fil historique et son public. Le périmètre du susdit public peut cependant se discuter : le site du club se décline également en versions indonésienne ou japonaise, un raisonnemen