La descente aux enfers des Girondins de Bordeaux (FCGB) est officiellement actée mais le club évite la liquidation. Le tribunal de commerce de cette même ville a donné son feu vert ce mardi à l’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire pour le club de football, en grande difficulté financière, et qui a été rétrogradé il y a une semaine en National 1 (la troisième division).
Décryptage
Pendant la période d’observation qui va s’ouvrir, pour une durée de six mois, l’ensemble des dettes des Girondins (environ 90 millions d’euros), vont être gelées. A charge, pour le club, de négocier pendant cet intervalle des abandons de créances, des diminutions ou des reports. Le propriétaire des Girondins, l’homme d’affaires hispano-luxembourgeois Gérard Lopez, reste donc aux commandes du club malgré les nombreux appels réclamant son départ. Ce mardi, 200 supporteurs des Girondins ont par exemple manifesté devant le tribunal pour réclamer son départ, aux cris de «Gérard, casse-toi» ou «Lopez, Lopez, démission».
Dans un communiqué, le CSE du club a déclaré s’être abstenu de tout avis sur cette demande de redressement judiciaire, jugeant les éléments présentés par la direction «insuffisants» et déplorant une «gestion sportive et économique inconséquente». «Malheureusement, dans un cas comme dans l’autre [décision d’un redressement judiciaire ou d’une liquidation judiciaire, ndlr], les emplois seront massivement ou totalement supprimés», regrette le CSE, qui représente les salariés du club (90 administratifs en plus des joueurs sous contrat).
La prochaine étape, pour le club déchu, est le passage jeudi devant la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG) de la Ligue de football professionnel, qui doit examiner son budget pour la saison à venir. D’après Sud Ouest, la masse salariale du club va être considérablement réduite par le départ de quasiment tous les joueurs pro, et le plan social d’ampleur qui se prépare.