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Les Girondins de Bordeaux rétrogradés en National 2 par la DNCG fédérale

La Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG) fédérale a annoncé ce jeudi 1er août la rétrogradation administrative en National 2 pour Bordeaux. Face à cette décision, les salariés du club redoutent une suppression massive des emplois.
Le logo des Girondins de Bordeaux. (Philippe Lopez/AFP)
publié le 1er août 2024 à 18h26

Un nouveau coup de massue pour le club sextuple champion de France. Les Girondins de Bordeaux, placés mardi 30 juillet en redressement judiciaire, ont été rétrogradés ce jeudi 1er août d’un échelon supplémentaire en Nationale 2, la 4e division du football français, par la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG) fédérale, a annoncé la FFF.

Le 12e club de la saison écoulée en Ligue 2, avait déjà été rétrogradé en National (3e div.) en raison de ses difficultés financières par la DNCG de la Ligue de football professionnel (LFP), le 9 juillet. Il avait renoncé à faire appel après l’échec de son rachat par un groupe américain, puis à son statut professionnel pour alléger sa masse salariale avec le départ de ses joueurs sous contrat et la dissolution de son réputé centre de formation. Il espérait toutefois pouvoir repartir en National, après la décision du mardi 30 juillet du tribunal de commerce, notamment destinée à «permettre une saison en N1 amateur» du club, selon le délibéré prononcé à l’audience.

«Les emplois seront massivement ou totalement supprimés»

Si les Girondins acceptent cette décision, elle n’aura pas besoin d’être entérinée par le comité exécutif de la FFF, a-t-on précisé à la Fédération. Néanmoins, ils peuvent encore faire appel auprès de la DNCG amateure, cela au risque de s’exposer à une sanction plus lourde, voire solliciter en dernier recours une conciliation devant le Comité olympique national et sportif français (CNOSF). A noter tout de même que les délais sont courts avant la reprise du championnat de National 2, le vendredi 16 août.

En gelant les dettes, le temps de parvenir à un plan de continuation de l’activité, le redressement judiciaire a évité pour l’heure la liquidation judiciaire des Girondins, qui avaient déjà subi ce triste sort en 1991.

L’avocat du club, Me Laurent Cotret, a évoqué mardi un «plan social et différentes mesures» dans le cadre du plan de redressement que la direction va présenter pour «payer le passif et assurer la pérennité de l’entreprise», à qui il manquait 42 millions d’euros pour repartir en L2. «Les emplois seront massivement ou totalement supprimés», redoute le CSE, qui représente les salariés du club (90 administratifs en plus des joueurs sous contrat).

Mise à jour à 19 h 05, ajout de contexte.