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Argentine-France : 10 choses à savoir avant la finale de la Coupe du monde 2022

Coupe du monde 2022 au Qatardossier
La finale du Mondial qatari oppose deux des plus grandes nations du football ce dimanche à 16h. Cette rencontre s’annonce entre grande Histoire et petits potins.
La volée entrée dans la légende de Benjamin Pavard face à l'Argentine, lors du Mondial 2018 (4-3). (Laurence Griffiths/Getty Images via AFP)
publié le 17 décembre 2022 à 17h08

Pour impressionner ses amis ou avoir un sujet de discussion avec sa belle-famille pendant la finale France-Argentine de dimanche, Libé vous a concocté une liste de choses à ressortir entre deux olives, chocolats chauds ou bibines fraîches.

1. Le bilan des France-Argentine favorable à l’Albiceleste

Les deux nations se sont affrontées à 12 reprises jusqu’à présent, dont 3 fois en Coupe du monde et 9 fois en amical. Au total, les Sud-Américains ont remporté 6 rencontres, pour 3 nuls et 3 victoires de la France. Le dernier match en date reste toutefois une spectaculaire victoire tricolore (4-3), lors du Mondial 2018 en Russie, avec un doublé de Mbappé, un penalty transformé par Griezmann et surtout la légendaire volée de Benjamin Pavard au second poteau. L’Albiceleste avait gagné les deux matchs de Coupe du monde précédents, en 1978 (2-1) et 1930 (1-0).

2. L’arbitre polonais connaît les deux sélections

Au sifflet pour la finale de dimanche, ce sera le Polonais Szymon Marciniak. Agé de 41 ans, l’homme en soir a déjà dirigé les deux équipes durant ce tournoi : lors de la victoire des Argentins en huitièmes de finale contre l’Australie (2-1) et, auparavant, celle de la France aux dépens du Danemark en phase de poules (2-1).

En outre, il sera peu probable que Marciniak ait plus de tendresse pour une équipe que pour l’autre : aussi bien la France (3-1) que l’Argentine (2-0) ont battu la Pologne lors de ce Mondial qatari.

3. L’hymne officieux argentin sort d’une cuisine de Buenos Aires

A gorge déployée, «Muchachos» est scandé par le peuple bleu et blanc dans les stades du Qatar et aux alentours. Ce tube argentin du Mondial 2022 reprend les incontournables de la culture populaire du pays, entre les morts lors de la guerre des Malouines, la victoire contre les rivaux brésiliens en finale de la Copa America 2021 et l’hommage à Diego Maradona désormais «au ciel». «Muchachos» sort de la tête d’un prof d’école catholique de Buenos Aires, Fernando Romero, qui s’est inspiré des paroles d’un chant sur le club de cœur, le Racing de Avellaneda : «Muchachos, traigan vino, juega la Acade», «les gars, amenez-le vin car l’Académie joue». Il les a mixées avec l’air d’un hit argentin du début des années 2000, de la Mosca. Une inspiration surgie dans un moment particulier «j’étais dans ma cuisine, à éplucher des oignons et des poivrons et Diego [Maradona] me manquait», a raconté Fernando Romero à la télé argentine Cadena 3 Rosario.

4. Gagner le Mondial après une défaite inaugurale, un miracle

Perdre son premier match et être finalement sacré champion du monde ? Ce scénario dont rêve l’Argentine, surprise d’entrée par l’Arabie saoudite, s’est produit une seule fois lors des 21 premières éditions du Mondial. C’était en 2010, avec l’Espagne de Xavi et d’Iniesta. Une première défaite dans le tournoi est historiquement plutôt synonyme d’échec en finale, comme pour la RFA (1982), l’Argentine (1990) et l’Italie (1994). Mais en 2010, l’Espagne avait réussi à inverser l’histoire. En Afrique du Sud, la Roja s’était inclinée d’entrée face à la Suisse (1-0) avant de parvenir en finale et de l’emporter contre les Pays-Bas (1-0, après prolongation), sur un but de Don Andres Iniesta.

5. Messi, joueur le plus décisif de l’histoire de la Coupe du monde

Avec son but et ses deux passes décisives lors de la démonstration argentine contre la Croatie en demi-finale, le joueur du Paris-Saint-Germain est devenu le joueur le plus décisif de l’histoire de la Coupe du monde. Le génie argentin est désormais impliqué sur 20 réalisations (11 buts et 9 passes décisives). Il devance d’une unité des légendes telles que Ronaldo (le vrai), Gerd Müller et Pelé.

Quant à Kylian Mbappé, il est encore loin de ce niveau. En comptant ses deux derniers buts inscrits face à la Pologne, il a participé à 11 réalisations en Mondial (9 buts et 2 passes décisives). Il peut toutefois se consoler avec une statistique qui souligne sa précocité : il est devenu le premier joueur à inscrire neuf buts en Coupe du monde avant ses 24 ans.

6. 1998-2022 : la France deux fois plus en finale que toute autre nation

En un quart de siècle, la France s’est hissée jusqu’en finale de la Coupe du monde à 4 reprises, sur 7 éditions, en 1998, 2006, 2018 et donc 2022. C’est au moins 2 fois de plus que toute autre nation sur la période, note le spécialiste des statistiques OptaJean.

En cas de victoire, les deux pays auront l’occasion d’ajouter une troisième étoile de champions du monde sur leur maillot.

7. «Dibu» : le surnom du gardien argentin vient d’un dessin animé

Dernier rempart infranchissable et spécialiste de l’arrêt de penaltys, nul doute que le nom du gardien argentin va revenir dans les commentaires dimanche. Mais Emiliano Martinez sera sans doute appelé «Dibu». La raison à ce diminutif qui paraît enfantin ? Sa ressemblance avec le personnage principal d’un dessin animé très populaire en Argentine, Mi familia es un dibujo ( «Ma famille est un dessin»). Martinez a été surnommé Dibu dans sa jeunesse pour ses taches de rousseur similaires à celles du héros dessiné.

8. L’Argentine ultra-dépendante de Di Maria en finales

Depuis 2008, l’Albiceleste a disputé cinq finales de compétitions mondiales (JO 2008, Mondial 2014, Copa America 2015, 2016 et 2021). Durant ces matchs, elle n’a inscrit que 2 buts, à chaque fois par l’intermédiaire d’Angel Di Maria. L’ancien milieu du PSG ne devrait pas être titulaire face aux Bleus dimanche, mais pourrait entrer en cours de match.

9. David Trezeguet vote Argentine

Le vainqueur de la Coupe du monde 1998 et de l’Euro 2000 avec les Bleus a grandi et appris le foot en Argentine de 1979 à 1995 auprès de ses parents Jorge et Beatriz. Alors la finale de dimanche a forcément une saveur particulière. «C’est difficile sur le plan personnel et sur le plan émotionnel. C’est quelque chose que je ne voulais pas voir, mais il faut que ce soit une fête et c’est une grande finale», a-t-il expliqué samedi matin au média TyC Sport. Partagée, l’ancienne légende de la Juventus de Turin a malgré tout une préférence et elle va pour l’Albiceleste. «Sur le plan émotionnel, sachant que ce sera sa dernière Coupe du monde, Messi mérite d’être champion. Il fait rêver», tranche «Trezegoal».

10. Europe VS Amérique du Sud : Mbappé fanfaron ou lucide ?

«L’avantage qu’on a nous les Européens, c’est qu’on joue entre nous avec des matchs de haut niveau tout le temps, comme la Ligue des nations. Là où le Brésil et l’Argentine n’ont pas ce niveau-là en Amérique du Sud. Le football n’est pas aussi avancé qu’en Europe. C’est pour ça que lors des dernières Coupes du monde, ce sont toujours les Européens qui ont gagné.» Cette analyse footballistique est l’œuvre de l’attaquant français Kylian Mbappé. Prononcé en mai dernier, ce développement trouve un écho tout particulier à l’aube de la finale entre la France et l’Argentine où les propos ont provoqué leur petite polémique. De quoi pousser le gardien de l’Albiceleste Emiliano Martinez («Dibu» !) à répondre, en personne, au buteur français. «Il a dit ça parce qu’il n’a jamais joué en Amérique du Sud. Ils savent que nous sommes une grande équipe et ils nous respectent», a lâché le portier d’Aston Villa, ce samedi en conférence de presse.