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Girondins de Bordeaux : la rétrogradation en National 2 confirmée, le club évoluera en championnat amateur

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Le sextuple champion de France, placé en redressement judiciaire en raison de lourdes difficultés financières, a vu son ultime recours rejeté vendredi 16 août. Il jouera donc cette saison en quatrième division.
Des supporters des Girondins devant le tribunal de Bordeaux, le 30 juillet 2024. (Philippe Lopez/AFP)
publié le 17 août 2024 à 9h06

La descente aux enfers est scellée. Le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) a confirmé la rétrogradation administrative des Girondins de Bordeaux en Nationale 2, en rejetant sa demande de conciliation, a annoncé le club vendredi 16 août dans la soirée. Le CNOSF «met en évidence le sérieux des arguments apportés par le Club en matière budgétaire» mais «confirme cependant ce soir la relégation du Club en championnat de National 2», écrit le club dans un communiqué, après son audition vendredi matin.

Le sextuple champion de France, relégué administrativement de Ligue 2 en National en juillet pour raisons financières, puis en National 2 après avoir été placé en redressement judiciaire par le tribunal de commerce, avait saisi l’instance pour obtenir une conciliation en vue d’un maintien en National.

Le club, propriété de l’homme d’affaires Gerard Lopez, ne déposera pas d’ultime recours devant le tribunal administratif et «va désormais concentrer tous ses efforts sur la réussite de son redressement judiciaire et sa reconstruction, qui passe en premier lieu par sa remontée sportive», poursuit le communiqué.

Ce «projet sportif passe nécessairement par la poursuite des matches au Matmut Atlantique», le stade girondin, précise le club, qui a abandonné cet été son statut professionnel, résilié les contrats de ses joueurs et dissous son centre de formation.

Les Girondins versaient jusqu’ici un loyer de 4,7 millions d’euros par an - un montant désormais inaccessible pour un club amateur - pour utiliser cette enceinte, construite en 2016 pour un coût de 310 millions d’euros.

«Pénible feuilleton»

Propriété de la métropole de Bordeaux, le stade est exploité par une filiale des groupes de BTP Vinci et Fayat qui fait face à une «situation critique» et, en cas de faillite, pourrait faire supporter l’ensemble des charges à la collectivité. De son côté, le maire de Bordeaux Pierre Hurmic a déploré «la fin imminente de ce pénible feuilleton qui rétrograde les Girondins de Bordeaux en National 2» et a promis de travailler «à voir émerger de nouvelles équipes dirigeantes».

Le championnat de National 2 doit reprendre ce samedi 17 août. Mais les deux premiers matches des Girondins sont reportés à une date ultérieure par la fédération.