Si le talent et les circonstances qui amènent un joueur jusqu’au plus haut niveau sont par essence mystérieux, le cas Hicham Boudaoui est plus intrigant encore. Le milieu de terrain (encore qu’il peut jouer partout) de l’OGC Nice, prochain finaliste de la Coupe de France (le 7 mai, contre le FC Nantes) et qui retrouve samedi un Paris-SG incapable de le battre cette saison (deux nuls 0-0 au Parc, en Championnat et en Coupe) pour le compte de la 27e journée de Ligue 1, a grandi loin des autoroutes mondialisées du jeu : à Béchar, dans le Sahara, dans le sud-est de l’Algérie, quand la totalité des joueurs formés au pays vient des grandes villes du Nord.
Pour que l’international algérien, seul joueur évoluant alors au pays parmi ceux qui ont remporté la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2019, ait son rond de serviette parmi les vedettes niçoises et un effectif calibré pour voir loin, il aura fallu une part de réussite et des capacités hors-norme mais pas seulement : quelque chose entre l’attitude, la façon de voir et un truc plus secret, à la fois personnel et dépassant de beaucoup les frontières des pays et des continents. On a tourné autour pendant près de deux heures avec le joueur de 22 ans, d’une grande timidité et d’une disponibilité totale.
Qu’est-ce qui vous a frappé quand vous êtes arrivé en Ligue 1, en septembre 2019 ?
Ici, tout est fait pour être performant : les installations, les terrains, les personnes travaillant autour de l’équipe, etc. Quand j’ai signé à Nice