Il y a deux Jean-Michel Aulas dans le bureau. Le vrai, en chair et en os, en rides, avec son timbre reconnaissable entre tous et son jargon corporate. Et le «JMA» Guignol, tête en plastique jaillissant des trophées disposés près des fenêtres, bras ouverts comme la marionnette d’un messie : le président de l’Olympique lyonnais fait partie du gratin local pantinisé. Comme Gérard Collomb et Paul Bocuse, paraphe dans la conscience collective lyonnaise. Artefact d’un autre genre, une Coupe du monde se dresse dans la pièce, décernée pour avoir représenté la Fédération française de football (FFF) en Russie. Aulas l’a disposée de manière qu’elle apparaisse derrière lui lors de ses visios. L’homme est posé.
Ces jours-ci, et comme tous les jours, Aulas est partout. Dans les coulisses du foot français et sur le devant de la scène. Il a accompagné son ami Noël Le Graët vers la sortie, détrôné de la présidence de la FFF après des accusations de harcèlement moral et sexuel, sans compter les bévues de com. Mandaté au sein d’un groupe de travail pour régler le cas de la sélectionneuse des Bleues, boycottée par une partie du vestiaire dont la joueuse de Lyon et capitaine Wendie Renard, Aulas a préconisé la porte pour Corinne Diacre.
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Dans le même temps, il reste l’imprésario de l’OL, acteur du championnat un peu ringardisé compte tenu de son lustre