Parfois imité, jamais égalé, le système de formation français est reconnu depuis un quart de siècle comme l’un des plus performants du monde, irriguant en continu la quasi-totalité des plus grands clubs européens de joueurs majeurs. A la veille de la réception vendredi du Paris-SG par Strasbourg pour le compte de la 20e journée de Ligue 1, on s’est posé avec la crème de la crème, les polytechniciens du foot : si le chemin menant au plus haut niveau est extrêmement difficile et escarpé, les milieux ou défenseurs alsaciens Ismaël Doukouré (20 ans, né à Lille) et Junior Mwanga (20 ans, né à Lyon) sont programmés depuis l’adolescence pour monter très, très haut, purs produits des filières d’excellence hexagonales.
Passé au printemps sous le contrôle du consortium d’investissement BlueCo, qui possède aussi le club londonien de Chelsea, le RC Strasbourg Alsace a pris un virage résolument jeune, n’hésitant pas à aligner sept ou huit joueurs ayant à peine dépassé la vingtaine. Une feuille de route que l’entraîneur Patrick Vieira a tenue en début de saison malgré des débuts délicats, avant que la situation ne se retourne : l’équipe reste sur huit matchs sans défaite (dont cinq victoires), avec certains joueurs qui font des progrès stratosphériques, ce qui est dans l’ordre de choses compte tenu de leur âge et de leur potentiel. Libération est donc allé écouter Doukouré et Mwanga raconter une vie particulière, en équilibre entre l’adolescence toute proche et des responsabilités m