La question avait agacé Antoine Griezmann. Le 9 juillet peu avant minuit, dans un couloir de l’Allianz Arena de Munich, un journaliste avait demandé de but en blanc au joueur si la dégelée (1-2) subie en demi-finale devant la Roja et l’Euro assez terne des tricolores, auxquels s’ajoutait son propre déclassement, ne donnaient pas au Mâconnais de 33 ans des envies de retraite internationale. «Dites donc, les gars…» L’attaquant des Bleus avait tourné les talons.
Il suffisait d’attendre. En quelques mots habillant une vidéo publiée sur ses réseaux sociaux, Antoine Griezmann, architecte offensif d’une équipe ayant entassé les succès (une finale européenne, deux finales mondiales dont un titre en 2018) comme aucune autre avant elle, a tiré le rideau sur sa carrière internationale ce lundi 30 septembre. A contretemps, dans un contexte pesant qu’il allège cependant en lâchant la barre, inversant comme par magie la course d’une histoire en bleu qui tirait sur le sombre. Une manifestation de plus de sa clairvoyance et de capacités manœuvrières réelles, quelque part entre la fraîcheur et la malice, qui manqueront aussi dans le paysage tricolore.
Quelles sont les raisons invoquées par le joueur ?
«Après dix années incroyables marquées par des défis, des succès et des moments inoubliables, il est temps pour moi de tourner une page et de laisser la place à la nouvelle génération [