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Gradins

Le Graët aimerait bien «30% de spectateurs» lors de France-Ukraine le 24 mars

Le président de la Fédération française de football a déclaré, mardi, qu’il souhaiterait mettre en place cette jauge au Stade de France lors du prochain match des Bleus prévu le 24 mars, à «titre expérimental».
Noël Le Graët, au centre avec le sélectionneur des Bleus Didier Deschamps, au Stade de France, le 17 novembre 2020. (Franck Fife/AFP)
publié le 23 février 2021 à 17h30

La déclaration n’a rien d’anodin. Alors que l’expérimentation d’un retour partiel du public dans les enceintes sportives était au menu, ce mardi, d’une réunion interministérielle à Matignon, Noël Le Graët a évoqué l’option Stade de France pour l’expérimenter, à l’occasion de la prochaine réception des Bleus, dans un mois pile.

«Vous vous doutez bien qu’avec le Stade de France qui fait 80 000 places, j’aimerais qu’on puisse mettre au moins 30% minimum de spectateurs à titre expérimental», a ainsi déclaré le président de la Fédération française de football (FFF) au cours d’un déplacement à Aix-en-Provence. Quatre mois après leur dernière rencontre disputée au Stade de France face à la Suède (victoire 4-2), les Bleus doivent y rencontrer l’Ukraine le 24 mars. Une confrontation comptant pour les éliminatoires de la Coupe du monde 2022.

Déjà début février, dans un entretien accordé à France Info, Noël Le Graët, candidat à sa réélection à la tête de la fédération, proposait une jauge similaire, se disant «très respectueux de l’Etat», non sans cacher un certain agacement : «Vous pensez que ça m’amuse d’avoir l’équipe de France dans un Stade de France vide […] avec des pertes considérables ? Vous croyez qu’on est dans un bureau, en train de lire les journaux ou d’écouter la radio tous les jours, sans contact avec les responsables

Flou total

D’abord annoncé pour la mi-janvier avant d’être reporté en raison de la situation sanitaire, le flou est toujours total concernant le retour du public dans les stades en France. Ni jauge ni calendrier n’ont été établis, indiquait encore samedi la ministre des Sports Roxana Maracineanu à l’issue d’une rencontre avec les présidents de l’Olympique lyonnais (football) Jean-Michel Aulas, de l’Asvel (basket) Gaëtan Müller et du LOU (rugby) Yann Roubert, clubs qui pourraient accueillir des «matchs tests» avec du public.

Pour Noël Le Graët, en poste depuis 2011 et en campagne pour un quatrième mandat à la tête de la puissante FFF, l’enjeu est également d’occuper le terrain, à moins de trois semaines de l’assemblée fédérale prévue le 13 mars prochain et qui élira le président de la fédération pour les quatre prochaines années. L’ancien président de la Ligue de football professionnel Frédéric Thiriez et l’entrepreneur et ex-conseiller de clubs Michel Moulin briguent également le fauteuil.

S’il a souligné ce mardi, lors d’une rencontre avec les élus de Ligue Méditerranée, que «personne ne l’avait poussé» dans ce choix («C’est pas un métier, c’est un loisir»), le Breton, bientôt 80 ans, trouve que «ce n’était pas le moment où il y a tellement de difficultés soit avec l’Etat, soit avec les clubs de ne pas assumer au moins quelques mois voire un peu plus sur le mandat qui vient».