Un monument est tombé mardi, à peine le Comité exécutif (Comex) de la Fédération française de football (FFF) ouvert : «en retrait» (selon la terminologie fédérale) depuis le 11 janvier à la suite d’accusations de harcèlement moral et sexuel et de dérapages verbaux, Noël Le Graët a présenté sa démission. Onze ans que le Breton régnait sans partage – scrutin de liste éliminant de fait l’opposition au sein du gouvernement de l’instance oblige – sur les affaires fédérales mais une influence qui remonte beaucoup plus loin encore, puisque Le Graët dirigea la Ligue professionnelle dès 1991. Philippe Diallo voit donc son intérim à la tête de la FFF se poursuivre jusqu’au 10 juin.
Magie des fidélités anciennes : le Breton a retrouvé du boulot dans la foulée puisque le président de la Fédération internationale de football (Fifa), Gianni Infantino, lui a offert la direction du bureau parisien de l’instance faîtière, selon le membre du Comex Eric Borghini. Qui s’est exprimé là-dessus en sortant des bâtiments de la FFF après la réunion : «Il a été nommé en raison de ses compétences, son expertise et son expérience.» Et pour n’avoir jamais lâché