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Témoignages

«Le mouvement “socio”, c’est la construction d’une alternative au foot business»

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Par un engagement financier certes symbolique, ils sont devenus «socios» de leur club favori. Deux fans du FC Sochaux, un Stéphanois et un Guingampais de cœur expliquent ce choix à «Libé».

11 000 supporteurs du FC Sochaux-Montbéliard sont devenus des «socios» en participant au club financièrement. (Frederick Florin/AFP)
ParLouis Moulin
Chef de service - Société
Julien Grohar
Publié le 23/08/2025 à 13h10

Le mouvement est encore timide, mais il se développe. Ces dernières années, plusieurs associations de supporteurs français sont entrées au capital de leur club de foot favori. A Guingamp, Sochaux et peut-être bientôt Saint-Etienne, ils espèrent ainsi peser sur la vie et les orientations de leur propriétaire. Remettre une dimension populaire au cœur d’une activité qui brasse des sommes toujours plus colossales. Quatre d’entre eux racontent leur choix à Libération.

«Un contre-pied au modèle basé sur la multipropriété»

David Lehingue, 34 ans, socio de Sochaux

«Je m’étais beaucoup éloigné du club depuis la vente par Peugeot en 2014. Pendant les années sous propriété chinoise, je n’étais plus abonné, je n’allais plus au stade, j’avais fini par me désintéresser du FC Sochaux-Montbéliard à cause des errements de gestion. Le sauvetage in extremis du club pendant l’été 2023 a été un déclic. C’est à ce moment que je me suis engagé. J’ai eu envie de pouvoir participer au sauvetage d’un club.

«Le modèle socio, ça me paraissait être un bon contre-pied au modèle du foot actuel, qui est