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Libération
Rétropédalage

Le Paris Saint-Germain ne veut finalement plus racheter le Stade de France

Le club de la capitale, qui appartient au Qatar, n’a pas déposé de dossier pour racheter l’enceinte de Saint-Denis à l’expiration de la date limite ce mercredi 3 janvier. Le PSG souhaite se concentrer sur le rachat du Parc des Princes, que la municipalité de Paris ne veut pas lui céder, ou sur la construction d’un nouveau stade.
Le Parc des Princes et ses 48 000 places affichent presque toujours complet. (Laure Boyer/Hans Lucas. AFP)
publié le 3 janvier 2024 à 17h56

Les fans du PSG peuvent souffler : le club de la capitale continuera, pour le moment, de se produire porte d’Auteuil. Après s’être intéressé au rachat du Stade de France, dont le prix est estimé à quelque 600 millions d’euros, le Paris Saint-Germain a rétropédalé. Finalement, le club ne souhaite pas déménager à Saint-Denis et devrait rester encore un petit bout de temps au Parc des Princes, affirme ce mercredi 3 janvier une source au sein du PSG, confirmant une information du Parisien.

Après avoir déclaré il y a plusieurs mois étudier le dossier «avec sérieux», Qatar Sports Investments (QSI), le propriétaire du club, n’a finalement pas déposé de dossier à la date limite de ce mercredi midi. Depuis le début, cet intérêt était vu par de nombreux observateurs comme une manière de mettre la pression sur la maire de Paris, Anne Hidalgo (PS), pour relancer les échanges, aujourd’hui «inexistants», au sujet du Parc des Princes.

Une offre jugée «ridicule»

Depuis plusieurs années et la venue de stars mondiales du ballon rond, le PSG est à l’étroit porte d’Auteuil. Les 48 000 places s’arrachent à prix d’or, même pour des rencontres sans enjeu ou presque contre les plus mal classés de Ligue 1. Le Qatar rêve de pousser les murs et d’agrandir le Parc des Princes. Il s’est dit prêt à engager un chantier chiffré à 500 millions d’euros. Problème : le stade, dans lequel QSI a déjà investi plus de 80 millions d’euros depuis son arrivée au club, appartient à la mairie de Paris. Et avec cette dernière, les négociations patinent depuis plusieurs années au sujet d’un rachat potentiel de l’enceinte.

En avril, Anne Hidalgo rappelait avoir «ouvert la porte à la possibilité de vendre le stade» au PSG, mais que pour cela, le club devait mettre la main au portefeuille. Et l’offre proposée – 38 millions d’euros – a été jugée «ridicule» par la mairie de Paris, qui espérait en tirer plus de 300 millions, mettant fin à toutes négociations.

La construction d’un nouveau stade envisagée

Construit pour accueillir la Coupe du monde 1998 à Saint-Denis, le Stade de France appartient à l’Etat et est géré par un consortium réunissant Vinci et Bouygues. Mais la concession de trente ans «arrive à terme en [juin] 2025», rappelait la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, en mars. Après cette date, elle expliquait que le gouvernement ne souhaitait «fermer aucune porte», avec néanmoins «deux grandes options» qui se dégageraient : «Une nouvelle concession ou une vente.»

Dix mois plus tard, une seule certitude : le PSG n’en sera pas le prochain propriétaire. D’après le Parisien, le club se concentre désormais sur deux options : racheter le Parc des Princes ou faire sortir de terre un nouveau stade.