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Le Paris-SG retrouvera un FC Barcelone en petite forme en quart de finale de Ligue des champions

Le hasard a parlé : le club parisien retrouvera le 9 avril pour un match aller au Parc des princes la formation barcelonaise, qui l’avait crucifié en quart de finale en 2017.
Lamine Yamal, lors du match Barcelone-Naples le 12 mars. (Nacho Doce/REUTERS)
publié le 15 mars 2024 à 13h43

Pour peu que l’on y regarde à deux fois, chaque tirage au sort a à voir avec une manière de schizophrénie. Car l’entité tirée est double : il y a l’équipe et le club sur lequel celle-ci est en quelque sorte assise. C’est-à-dire le passé de cette équipe, sa capacité à tirer et même ressusciter des fils invisibles, sa propension à faire revenir en surface des savoir-faire enfouis. Parfois, de manière circonstanciée, l’équipe peut apparaître aussi forte que le club qui l’abrite : une conjonction des planètes. Qui pourtant n’est jamais tout à fait parfaite, comme si le déséquilibre était consubstantiel à la fragilité des rapports de force entre les (très) grands de ce monde.

Formation bancale

Le FC Barcelone 2023-2024, que le Paris-SG s’est vu offrir en quart de finale de Ligue des champions ce vendredi à Nyon (Suisse), c’est le grand écart. Une équipe en souffrance, laminée par les années où Lionel Messi siphonnait à lui seul un tiers de la masse salariale avec des émoluments dépassant (primes comprises) les 100 millions d’euros annuels et dont l’entraîneur actuel, l’ancien grand joueur de la maison Xavi, a déjà annoncé avec amertume qu’il ne prolongerait pas son bail en fin de saison tout en sachant parfaitement que sa direction ne le lui aurait pas proposé. Une formation bancale sauvée par sa jeunesse (Fermín López, Lamine Yamal) au tour précédent contre le Napoli et dont l’impact physique n’est plus dans les standards d’une Ligue des champions où ça joue à mille à l’heure. Mais il y a le club.

Puissances installées

Où subsistent les braises des années fastes (le début des années 2010) et où on pourrait retrouver, ponctuellement, quelque chose des vieux réflexes capables de ressusciter les quelques très grands joueurs, certes vieillissants, qui patrouillent encore dans le vestiaire : le gardien allemand Marc-André ter Stegen, son compatriote Ilkay Gündogan ou l’avant-centre polonais Robert Lewandowski, encore capable d’éclairs susceptibles de faire tourner un match. Sans parler du regard du corps arbitral, toujours plus tendre envers les puissances installées : le Paris-SG en avait fait l’amère expérience en 2017, quand la fameuse remontada (1-6 au Camp Nou au retour, 4-0 pour les Parisiens à l’aller) avait mis un terme à la carrière de l’arbitre Deniz Aytekin, DJ à ses heures perdues et qui est ainsi retourné à ses platines. De son côté, le Paris-SG laisse depuis cet hiver une impression paradoxale, pas vraiment serein dans le jeu mais invaincu depuis quatre mois.

Quarts de finale (9-10 et 16-17 avril)

Arsenal - Bayern Munich ; Atlético de Madrid - Borussia Dortmund ; Real Madrid - Manchester City ; Paris-SG - FC Barcelone

Autant dire qu’il y aura match (aller le 9 avril au Parc des princes, retour le 16 en Espagne) et que l’occasion est belle puisqu’en cas de qualification, c’est l’Atlético Madrid ou le Borussia Dortmund, que les Parisiens ont dominé (2-0, 1-1) en poule cet automne, qui se dressera entre les champions de France en titre et la finale le 1er juin à Wembley. Les autres quarts : Arsenal-Bayern Munich et Real Madrid-Manchester City, des confrontations autrement musclées.