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Entretien

«Le plus grand luxe dans le foot, c’est le temps»

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Bruno Irles, entraîneur de l’Estac Troyes et ex-formateur à l’AS Monaco, évoque la vitesse à laquelle les carrières des jeunes se font et se défont dans le football mondialisé, le rôle que le coach joue dans leur progression et la fierté qu’il en tire.
Bruno Irles lors d'un match de Ligue 1 entre le PSG et l'Estac, le 8 mai. (Pierre Lahalle/PRESSE SPORTS)
publié le 17 août 2022 à 19h02

Peu importe où l’on regarde dans l’Hexagone, de l’AS Monaco au Stade de Reims en passant par Toulouse, la politique sportive des clubs est la même : faire progresser des joueurs pour les vendre avec une plus-value, idéalement en Angleterre où les équipes ont une surface financière sans commune mesure avec la Ligue 1. Le cas de l’Espérance sportive Troyes Aube Champagne (Estac), quinzième lors du dernier exercice, qui se déplace à Lyon vendredi pour la troisième journée de Ligue 1, est à la fois général et particulier. Général parce qu’il doit former pour vendre, particulier puisqu’il est depuis décembre 2020 dans le giron du City Football Group, majoritairement géré par l’Abu Dhabi United Group for Development. Cette société de capital-investissement appartient à un membre de la famille royale d’Abou Dhabi, et regroupe des équipes sur les cinq continents : Manchester City bien entendu, qui bénéficie d’une certaine autonomie de par sa dimension économique et sportive, mais aussi le Melbourne City FC (Australie), le New York City FC (Etats-Unis), Mumbai City (Inde) ou encore Palerme (Italie), Lommel SK (Belgique) ou Girona (Espagne).

Dans les faits, le City Football Group apporte