«Vous êtes au courant que ça va être plus bruyant l’an prochain ?» A une centaine de mètres du Stade Bauer, Bertrand, la soixantaine, loge dans l’immeuble qui surplombe la partie Ouest de l’antre audonienne. Sa réponse est négative, il n’a jamais accroché avec le football. «Tout ça me passe au-dessus de la tête. Mais cela ne me dérange pas.» La gueulante festive poussée par les 4 000 supporteurs dans leur stade de Saint-Ouen ce vendredi soir l’a probablement fait jeter un œil entre les rideaux à l’heure du coucher. La voix portait particulièrement dans les travées de la tribune Est, siège des groupes ultras Red Star Bauer et Red Star Fans, laquelle les accueille depuis janvier, l’historique tribune Rino Della Negra étant actuellement en rénovation pour les travaux du stade. Les hommes d’Habib Beye, leader de National, accueillaient Dijon pour une rencontre qui n’a finalement jamais tourné en leur faveur. Un faux pas ou un nul de Martigues, leur dauphin, leur suffisait pour entériner la montée en Ligue 2.

Ce vendredi soir plus que d’autres sautent, chantent, boivent et s’expriment les ultras du Red Star. Le spectacle commence dès le début du match, malgré une annonce passée au microphone avant le coup d’envoi : «L’utilisation d’engins pyrotechniques est strictement interdite.» Message reçu cinq sur cinq. Des drapeaux blanc et vert flottent à l’entrée des joueurs tout comme la fumée pourtant prohibée. L’atmosphère guillerette de Bauer depuis des mois est en