Faire un choix entre sa passion pour le football et «un élément essentiel de son identité», le foulard islamique. C’est le dilemme de Karthoum, 18 ans. L’étudiante en communication joue au ballon rond depuis l’âge de 7 ans. Elle a commencé à pratiquer ce sport en bas de chez elle à Nanterre, dans les Hauts-de-Seine, avant de rejoindre la section sportive de son collège et de finir en club.
«Le football, c’est un sport de partage grâce auquel on vit toutes sortes d’émotions. C’est les montages russes et c’est ce qui m’a attirée, raconte celle qui évolue désormais au sein du FC Sèvres, dans les Hauts-de-Seine. Ce que j’aime le plus, ce sont les beaux jeux, les buts et les gestes techniques.» En mai 2020, l’adolescente participe à la création des Hijabeuses. Un collectif d’une centaine de femmes rassemblées pour défendre le droit de porter le voile dans le football. «On a des femmes entre 16 ans et 30 ans qui rejoignent notre collectif. Certaines portent le voile et d’autres non», précise Founé Diawara, co-présidente des Hijabeuses. Le groupe est né au sein de l’association Alliance citoyenne, qui lutte depuis 2012 contre les inégalités au logement et aux services publics pour les femmes musulmanes.
En France, la Fédération française de football (FFF) interdit aux femmes de porter le hijab lors des rencontres officielles des clubs. Une règle en décalage avec celle de la Fédération internationale de football association (Fifa), qui autoris