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Les «petits» joueurs : cœur battant de l’Euro 2021

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A l’image du Tchèque Antonín Barák ou du Danois Mikkel Damsgaard, la compétition magnifie des profils boudés par les grands clubs de foot évoluant en Ligue des champions.

Le Tchèque Antonín Barák face aux Pays-Bas, dimanche. (Attila Kisbenedek /AFP)
Publié le 02/07/2021 à 13h38

Antonín Barák pourra, si son sélectionneur le décide, tenter samedi d’amener la sélection tchèque jusqu’au dernier carré de ce championnat d’Europe complètement délirant, à cheval sur onze pays et qui a vu des mastodontes consacrés – France, Allemagne, Portugal, Pays-Bas voire Suède – débarrasser le plancher avant même les quarts de finale de la compétition. Drôle de joueur, ayant ressuscité pour les nostalgiques le fantôme – en version gauchère – du Bulgare Yordan Letchkov ; un pied de velours et une lenteur infinie à un poste dont il partage le secret (milieu ? ailier ? meneur de jeu ?) avec ses entraîneurs, si tant est qu’ils ne renoncent pas à comprendre – tout comme nous.

Depuis trois semaines que la compétition a débuté, Barák a des complices danois, ukrainiens, suisses et mêmes italiens. Ils s’appellent Mikkel Damsgaard ou Joakim Maehle, Illya Zabarnyi ou Mykola Chaparenko, Mario Gavranovic ou Domenico Berardi, l’œil un tant soit peu exercé mesure ce qui leur manque aujourd’hui (la puissance, souvent) mais ils n’en sont pas moins le cœur battant d’un Euro qui s’est ouvert sur quelque chose d’autre qu’un stade en Azerbaïdjan ou en Ecosse : un mon