Cette bonne vieille Ligue 1 reprendra le chemin des terrains ce vendredi 16 août avec un déplacement des champions de France parisiens au Havre, et un paysage du foot hexagonal fracassé, laminé. Brandissant en étendard le chiffre 4 : à la veille de la reprise, quatre clubs (SCO Angers, MHSC Montpellier, Le Havre AC et le Stade de Reims) n’avaient toujours pas conclu le moindre transfert payant.
Lors de son passage devant la commission sénatoriale, le président du RC Lens, Joseph Oughourlian, a décrit le foot professionnel français comme une entité économique particulière, dont le prix payé par les diffuseurs définirait in fine la valeur puisqu’il calibrerait le budget et la politique sportive des clubs. Plus personne n’a un radis. Le deal conclu en 2022 avec le fonds d’investissement CVC – et qui fait aujourd’hui l’objet d’une enquête judiciaire du parquet national financier –, aliénant pour l’éternité 13 % du chiffre d’affaires de la société commerciale de la Ligue professionnelle en échange d’1,5 milliard d’euros à destination des clubs déjà allègrement ventilés, aura été la première pierre. Les négociations des droits de retransmissions cataclysmiques, qui n’auront laissé dans les caisses des clubs que 400 millions d’euros lâchés par le service de streaming par abonnement DAZN