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Fils de

Luca Zidane choisit la nationalité sportive algérienne pour espérer se faire un prénom

Le fils de Zinédine, 27 ans, gardien de but, pourrait disputer la Coupe d’Afrique des nations, en décembre, avec les «Fennecs», après que la Fédération internationale de foot a accepté sa requête vendredi 19 septembre.

Luca Zidane en 2019 alors qu'il jouait pour le Real Madrid. (Javier Soriando/AFP)
Publié le 20/09/2025 à 12h23

Il est des noms de famille qui écrase les épaules. Particulièrement dans le monde du sport. Filles ou fils d’immenses champions et championnes qui ont choisi la voie d’un parent peuvent en témoigner. Dans le foot, le patronyme Zidane pèse des tonnes. Son fils Luca, gardien de but, l’expliquait en 2023 : «Certains pensent que c’est quelque chose de positif mais ce n’est pas le cas. J’aimerais que le monde du football me voie comme Luca, qu’ils jugent les matchs que je fais, qu’ils ne cherchent pas plus loin et qu’ils ne me comparent pas.»

International dans les sélections françaises de jeunes jusqu’au moins de 20 ans, il n’a jamais franchi le cap de la «grande» équipe de France. Le jeune homme à la double nationalité - comme son père et ses trois frères - pourrait désormais devenir international sous le maillot de l’Algérie.

La fédération du pays d’origine de ses grands-parents paternels a en effet annoncé vendredi 19 septembre, que le gardien du club espagnol de Grenade (en 2e division), 27 ans, avait changé de nationalité sportive après une autorisation officielle de la Fédération internationale de foot.

Quatre frères formés au Real

Formé au Real Madrid, avec qui il a même débuté en équipe première — alors entraînée par son paternel – en 2018, Luca Zidane a ensuite été prêté pour une saison au Racing Santander, puis a évolué deux saisons au Rayo Vallecano, contribuant à faire remonter le club en Liga en 2021, avant d’atterrir à Grenade.

Le calendrier de changement de nationalité sportive de Luca Zidane n’est pas anodin. Désormais sélectionnable avec «les Fennecs» (surnom de l’équipe d’Algérie), il peut raisonnablement espérer être appelé dès le mois prochain lors de deux matchs de qualification pour la Coupe du monde, puis pour la coupe d’Afrique des nations, du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026 au Maroc.

Deux fois titrée (en 1990 et 2019), l’Algérie a sombré lors de la dernière édition en 2023, dernière de sa poule dans la première phase. Autant dire qu’une résurrection est attendue. Elle aura d’autant plus de saveur si elle se produit chez le grand rival marocain.

Clubs modestes

Zinédine Zidane s’est toujours défendu d’avoir poussé ses fils sur les terrains de foot. Les quatre - Enzo, Luca, Théo et Elyaz – s’y sont pourtant risqués. Sans préjuger de l’avenir de Luca, aucun n’a dépassé le stade d’honnête joueur. L’heure de gloire d’Enzo, 30 ans, milieu offensif comme son père aujourd’hui, a sonné lors de la saison 2016-2017, lorsqu’il marque un but avec le Real Madrid, quelques minutes après que son père l’a fait entrer en jeu. Il a ensuite enchaîné les clubs modestes en Espagne, en Suisse, au Portugal, en France (Rodez, dont son père est actionnaire). Sans contrat après son passage au modeste FC Fuenlabrada (à Madrid), il a annoncé sa retraite en 2024.

Théo, 23 ans, milieu offensif comme son père et son frère ainé, international avec les sélections de jeunes de l’équipe de France, a joué quatre saisons de 2020 à 2024, avec le Real Madrid Castilla, la réserve merengue. Il évolue depuis au FC Cordoba, en deuxième division espagnole.

Enfin, Elyaz, le petit dernier, 19 ans, arrière gauche ou défenseur central a, comme ses frères, fait ses classes au Real. Comme eux, il a été appelé régulièrement en équipe de France jeunes, avec notamment un titre de champion d’Europe des moins de 17 ans, en 2022. Il porte depuis 2024 les couleurs du Betis Deportivo, l’équipe réserve du Betis Séville. Depuis la quatrième division espagnole, le chemin vers le firmament du foot mondial semble bien loin.