On n’est pas près de revoir Luis Rubiales à côté d’un ballon rond. La Fifa a confirmé ce vendredi 26 janvier la suspension de toute activité liée au football de l’ex-boss de la fédération espagnole, Luis Rubiales, pour une durée de trois ans. L’homme de 46 ans avait embrassé par surprise sur la bouche la joueuse Jenni Hermoso en août après la victoire de la sélection espagnole en finale de la Coupe du monde féminine.
«Après avoir analysé les arguments qui lui ont été présentés», le comité d’appel de la Fédération internationale de football «a décidé de rejeter» le recours de Luis Rubiales «et de confirmer la sanction» qui lui a été «imposée», a annoncé l’instance sportive dans un communiqué publié ce vendredi après-midi. Cette décision peut faire l’objet d’un nouvel appel «devant le Tribunal arbitral du sport», précise cependant la Fifa, qui se dit résolue «à protéger l’intégrité de toutes les personnes et à veiller à ce que les règles de base d’une conduite décente soient respectées».
La Fifa lui reprochait concrètement d’avoir enfreint l’article 13 de son Code disciplinaire, intitulé «Comportement offensant et violation des principes du fair-play», et évoquant parmi d’autres exemples «l’infraction aux règles de base de la décence» ou un «comportement portant atteinte à l’image du football». Luis Rubiales, qui nie depuis le début de l’affaire toute «connotation sexuelle» à son geste, assurant avoir agi sous le coup de l’«émotion» et dans «un moment de bonheur», avait aussitôt annoncé son intention de faire appel.
«Une initiative unilatérale, faite par surprise»
L’annonce de la Fifa survient au lendemain alors que le juge d’instruction espagnol chargé de l’enquête sur cette affaire a demandé jeudi le renvoi devant un tribunal de l’ancien patron du football espagnol, estimant que le baiser n’avait «pas été consenti».
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Le juge Francisco de Jorge a ajouté qu’«il s’agit d’une initiative unilatérale, faite par surprise», souligne dans un communiqué le tribunal de l’Audience nationale.
Refusant de démissionner pour «un petit bisou consenti», Rubiales avait attaqué, lors d’un discours retentissant cinq jours après les faits, un supposé «faux féminisme». Et argué qu’il avait obtenu l’autorisation de la joueuse avant de l’embrasser. Une version démentie par Jenni Hermoso qui avait dit s’être «sentie vulnérable et victime […] d’un acte impulsif et sexiste, déplacé et sans aucun consentement de [sa] part».