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Mark Roberts, l’illustre au cul nu

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Euro de football 2020 (en 2021)dossier
A 56 ans, le «streaker» originaire de Liverpool a montré ses fesses à des millions de téléspectateurs en s’incrustant en tenue d’Adam sur le gazon des stades de foot ou des courts de tennis.
En 2005, Mark Roberts s'incrustait lors d'un Clásico au stade Santiago-Bernabéu de Madrid. (Alamy/Abaca)
publié le 4 juillet 2021 à 14h17

Souvent, les fantaisies de Mark Roberts l’amènent droit à l’interrogatoire. Les agents de sécurité, les policiers, les stadiers le questionnent. Pourquoi est-ce qu’il se balade cul nul, les parties enrobées de mini-boules de disco, devant le golden-boy David Beckham et tout le public de Santiago-Bernabéu, l’antre du Real Madrid ? «Pour montrer qui était le “golden-balls”, assure-t-il. Les policiers m’ont emmené dans une toute petite salle pour m’interroger. J’étais à poil avec ces boules qui brillaient. J’étais un putain de sapin de Noël.»

D’accord, mais alors pourquoi est-ce qu’il plonge tête la première au-dessus du filet en finale de Wimbledon, toujours dans l’apparat le plus simple ? Pourquoi est-ce qu’il devance Usain Bolt sur la piste lors de la dernière course du sprinteur jamaïcain aux championnats du monde d’athlétisme de Londres, avec pour seul vêtement un singe en peluche recouvrant son pénis ? Pourquoi Mark Roberts, 56 ans, habitant de Liverpool, a-t-il passé la moitié de sa vie à montrer ses fesses à tout le monde ?

Bière à la framboise et whisky-Coca

Posé dans un pub irlandais de la ville, Roberts dévide tous ses moments de gloire. L’homme est un streaker, un de ces marginaux des stades qui s’incrustent sur les terrains pour dévaliser quelques secondes d’attention. Près de 600 streaks en trente ans de carrière, 80 ou 90 lors d’événements sportifs, 24 pays. Il rigole : «Avec le nombre incalculable de finales que j’ai faites, j’ai un meilleur CV que tous les athlètes su