Nouvelles secousses pour la Fédération internationale de football (Fifa) dans le tourbillon des affaires qui l’assaille depuis de nombreuses années. Michel Platini, ancien président de l’Union des associations européennes de football (UEFA), doit être entendu cette semaine par la justice suisse comme suspect dans l’affaire qui a brisé son rêve de prendre la tête de la Fifa. Dans l’ombre, deux hommes : Sepp Blatter, ancien boss de l’instance, et son successeur Gianni Infantino, ex-rival de Platini.
Fauché en pleine ascension fin 2015, le Français doit répondre lundi et mardi à Berne au procureur Thomas Hildebrand, qui le poursuit pour un paiement suspect de 2 millions de francs suisses (1,8 million d’euros), début 2011, sans justification écrite, sur ordre de Sepp Blatter. Il s’agira de l’ultime audition de Platini «avant la clôture de l’instruction», selon le parquet. Ensuite, il sera soit mis hors de cause, soit renvoyé devant un tribunal pour y être jugé. Le numéro 10 de légende des Bleus est soupçonné d’«escroquerie», «gestion déloyale», «abus de confiance» et «faux dans les titres», des charges élargies en novembre et passibles de cinq ans de prison. Blatter, lui, ne sera pas entendu dans la foulée, comme prévu. Il est toujours convalescent après avoir été hospitalisé en décembre et janvier, selon son ento