C’est terminé ou presque. Pour son tout premier entraînement depuis près d’un mois, puisqu’il alignait tranquillement les tours de terrain depuis son arrivée au Qatar en suivant «le protocole de soins», selon le staff tricolore, Karim Benzema n’a pas tenu. Ce samedi, l’attaquant a ressenti une douleur au quadriceps gauche, selon l’encadrement des Bleus. C’est sa cuisse droite qui le tenait éloigné des terrains depuis le début du mois, Benzema ayant disputé en tout et pour tout 26 minutes de jeu depuis le 19 octobre avec son club du Real Madrid.
Selon l’Equipe, l’attaquant devait passer une IRM dans la soirée pour déterminer la gravité de sa blessure. S’il est d’ores et déjà forfait pour l’entrée en lice des Bleus mardi contre l’Australie, la suite semble pour le moins compromise : désormais blessé à la jambe gauche, l’attaquant des Bleus était toujours en délicatesse avec la droite. Deux blessures musculaires, pour lesquelles la rémission demande beaucoup de repos et de temps.
Risque de parasiter le groupe
Avant le coup de théâtre de samedi, la présence de Benzema dans le groupe tricolore posait déjà question, aucun des joueurs interrogés – Lucas Hernandez, Adrien Rabiot ou encore Aurélien Tchouaméni – ne semblant déjà très rassuré sur les perspectives du récent Ballon d’or. Or, emmener un joueur blessé en compétition n’a jamais porté chance aux Bleus dans un passé plus ou moins récent. Zinédine Zidane en Corée du Sud 2002, Marcel Desailly (qui avait néanmoins tenu sa place en serrant les dents, et était apparu en grande difficulté) lors de l’Euro portugais de 2004 et Patrick Vieira pendant le championnat d’Europe austro-suisse de 2008 avaient considérablement gêné la bonne marche du groupe et parasité l’ambiance en suscitant des débats sur leur éventuel retour.
Pas impossible donc que le sélectionneur des Bleus, Didier Deschamps, ait pris un sens interdit en emmenant la vedette madrilène au Qatar. Après, comme l’a expliqué Rabiot vendredi : «Karim, c’est un cas à part.» Mais son organisme, lui, est soumis aux mêmes règles que le commun des mortels.