Le ciel est gris sur les Champs-Elysées où affluent les Parisiens et les supporteurs du PSG, au lendemain de la victoire du club sur l’Inter Milan en finale de la Ligue des champions. S’y rendre tient du jeu de piste : seules deux entrées sont ouvertes, Marceau et Concorde, avec un chemin labyrinthique de rues, la plupart fermées par les forces de l’ordre, à remonter pour pouvoir y accéder.
Ce qui prendrait vingt minutes à pied dure plus d’une heure. «Les gars, je ne veux pas casser votre délire, mais c’est fermé par là», préviennent les supporteurs croisés en contresens. Alors, on tourne, et retourne à la recherche des Champs, comme une abeille autour d’une fleur.
On attend là-bas, sur les coups de 17 heures, le bus de la victoire, à impériale, d’où l’équipe exhibera la coupe aux grandes oreilles, la première remportée par le Paris-SG. «J’espère qu’ils ne rouleront pas très vite. En 2018, j’avais vu la Coupe du monde un peu trop rapidement. J’aimerais bien qu’ils prennent leur temps», se souvient Lucas, 27 ans, pharmacien, lui aussi perdu dans le dédale emprunté sagement par une file ininterrompue de maillots bleu marine. Il sera exaucé : les joueurs ont pris leur rasade de ferveur sans se hâter, derrière un important cordon de sécurité.
«Le plus grand score de l’histoire de la compétition»
Lucas a fait la totale : samedi soir, il était au Parc des princes où était diffusé le match sur écran