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Libération
«Les trois visages du foot» (3/3)

Pascal Gastien : «Dans le foot, la passe, c’est à la fois les veines, le circuit sanguin et la respiration»

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«Libération» prend le pouls du foot français à travers trois figures emblématiques : le directeur de club, le joueur, et le coach. Aujourd’hui, l’entraîneur de Clermont Foot, qui affrontera Lyon dimanche, détaille le travail de fond nécessaire à l’évolution technique de l’équipe et à sa cohésion.
Lors du match Clermont-Troyes le 15 août au stade Gabriel Montpied. (Martin Alex/PRESSE SPORTS)
publié le 20 août 2021 à 19h37

Dans le milieu, l’entraîneur du Clermont Foot, Pascal Gastien, 57 ans, promu en Ligue 1 avec le club auvergnat, bénéficie depuis quelques saisons d’une cote exceptionnelle, en lien à la fois avec la qualité de jeu, les résultats de son équipe et les moyens modestes mis à sa disposition. Plutôt intrigant pour un entraîneur qui n’avait jamais coaché en L1 avec cette saison et qui minimise volontiers une carrière pro (l’immense buteur argentin Carlos Bianchi la tenait en grande estime) qui l’a mené, tout de même, jusqu’à l’Olympique de Marseille de Bernard Tapie. Avant un déplacement à Lyon que Clermont Foot abordera en leader ou presque (deux matchs, deux victoires) sur les ailes de son attaquant Mohamed Bayo, Gastien s’est longuement posé pour expliquer son cœur de métier : soit, concrètement, un travail sur le joueur, dont les contours sont à la fois exponentiels et infinis.

Quel impact le Covid a-t-il eu sur votre équipe ?

On a eu 15 joueurs touchés l’hiver dernier, plus tout le staff ; 21 cas en deux jours, donc, plus cinq ou six dans les services administratifs. Tous ceux-là ont été confinés entre dix et quatorze jours. Mais l’impact du Covid ne s’arrête pas là : les entraînements qui ont suivi ont été des hécatombes. Une petite entorse par-ci, une rupture des ligaments croisés du genou pour ­Yohann Magnin… Les joueurs manquaient de vigilance, je suis persuadé qu’il y avait un lien. Ils n’évitaient pas les coups. J’ai dû arrêter certains entraînements, ce n’était plu