Noël Le Graët en amateur d’alcool, que son hubris gonflée au champagne millésimé poussait à des «comportements inappropriés […] vis-à-vis des femmes», notamment à travers des «SMS évoquant des propos ambigus pour certains et à caractère clairement sexuel pour d’autres, caractérisés par des envois tardifs et répétés» : rien de bien neuf sous le soleil de la Fédération française de football (FFF). Mercredi, la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra a rendu public le rapport de l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGESR) portant sur la FFF et son président. Deux volets, «un sur le pilotage de l’institution de la FFF et un autre sur le traitement d’affaires à caractère sexuel ou sexiste», a précisé la ministre. Le verdict est d’autant plus clair qu’Oudéa-Castera le martèle depuis des mois, rapport de l’IGESR ou non : Le Graët doit vider les lieux.
Sur le premier volet, le pilotage, l’argument ministériel est cependant bien léger. Le comité exécutif (dit «Comex») de la FFF est évalué comme un «lieu de constats et de consensus», manquant de la «collégialité suffisante». C’est effectivement le cas puisque la réforme de 2011, adoptée sur les cendres de la grève du bus de Knysna et dûment validée par les pouvoirs pu