Il faudra un jour expliquer pourquoi les joueurs de foot allemands balancent aussi souvent des vérités que plus personne n’endosse, quelque part entre la provocation et le miroir grossissant, leurs cibles se trouvant indistinctement dans le camp adverse ou dans le leur. Ils s’en foutent. Mercredi 1er mai, au sortir de la victoire (1-0) du Borussia Dortmund contre le Paris-SG en demi-finale aller de Ligue des champions, le capitaine et défenseur rhénan Mats Hummels s’est épanché ainsi sur le match qu’il venait de vivre : «On a réalisé une performance d’ensemble, chacun a essayé de mettre son coéquipier dans des conditions où il pouvait exprimer ses qualités propres. C’est clair, on a eu de la chance sur deux actions mais on peut être très fiers de notre match. On a été très matures et expérimentés. Et on a plus couru qu’eux [119,7 kilomètres pour l’ensemble des joueurs allemands contre 110,1 km pour les joueurs parisiens, ndlr]. Si on veut battre une telle équipe, il faut plus courir qu’elle. Je dois dire aussi que Paris a deux ou trois joueurs qui ne font pas chaque mètre nécessaire à leur organisation défensive, des joueurs qui, par ailleurs, amènent des qualités offensives incroyables. Ils courent moins, mais ça ne les rend malheureusement pas plus mauvais.»
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