Un car calciné, trente supporters et huit policiers légèrement blessés. Avant la finale de la Coupe de France de foot samedi, des affrontements ont éclaté vers 18 heures entre supporters du PSG et de l’OL à un péage de l’autoroute de l’A1 dans le Pas-de-Calais, à une quarantaine de kilomètres du stade de Villeneuve-d’Ascq où s’est déroulée la finale de la Coupe de France.

Une enquête de flagrance a été ouverte pour destruction aggravée du bien d’autrui par incendie, dégradations en réunion et violences en réunion mais aucun auteur n’a encore été identifié ce lundi 27 mai, a fait savoir le parquet d’Arras dans la soirée. «Un long travail d’enquête a débuté dès le soir des faits et s’appuiera notamment sur l’exploitation des vidéos et des téléphones cellulaires, sur les informations émanant des clubs sportifs, ainsi que sur les différents témoignages recueillis», a déclaré le procureur Sylvain Barbier Sainte Marie dans un communiqué.

«L’enquête criminelle devra déterminer avec précision le déroulement exact des faits, recenser les victimes et identifier les personnes impliquées», précise également le parquet d’Arras auprès de France Info. L’enquête a été confiée à la section de recherches de la gendarmerie nationale de Lille-Villeneuve d’Ascq.

Selon les témoignages de victimes recueillis par Le Parisien notamment, ainsi que les révélations du journal l’Equipe, les dysfonctionnements dans l’organisation des forces de l’ordre a joué un rôle notable dans la survenue de ces violences, alors que le match était pourtant classé comme très à risque.

Plus tôt dans la journée, la société concessionnaire d’autoroutes Sanef a pour sa part annoncé avoir porté plainte après les heurts. Elle a aussi évalué entre 500 000 et un million d’euros le montant des dégâts causés par la rixe au niveau du péage de Fresnes-lès-Montauban. Le chiffrage provisoire des dégâts devra être affiné dans les prochains jours, a ajouté le service communication de la Sanef, prévenant que ces dégâts devraient entraîner des ralentissements.

Deux voies de circulation ont été brûlées et l’auvent du péage «fortement endommagé» à la suite de l’incendie d’un car lyonnais, a précisé la société, ajoutant que trois voies supplémentaires avaient également dû être fermées en raison des dégâts sur l’auvent. Trois autres voies de circulation étaient déjà neutralisées avant cet épisode pour des travaux liés au Jeux olympiques, de telle sorte que seules huit voies sur 16 restaient accessibles lundi, liste-t-elle. Dans un communiqué diffusé dimanche soir, la Sanef indiquait également que des supporters avaient «envahi et vandalisé les locaux du personnel». «Des ralentissements importants sont à prévoir pendant plusieurs semaines, jusqu’à la remise en état complète de l’infrastructure», soulignait l’entreprise.