Les bras croisés au niveau des poignets. C’est le nouveau geste que pourront faire les joueurs et joueuses sur les pelouses hexagonales en cas d’incidents racistes. La Ligue de Football Professionnel a intégré cette consigne inédite dans son protocole et l’a transmis aux clubs professionnels français à la mi-septembre.
Le geste a été imaginé en mai dernier, lors du 74e congrès de la Fifa à Bangkok, en Thaïlande. L’instance mondiale du foot avait listé une série de mesures et idées afin de mieux lutter contre les actes de nature discriminatoire et raciste, incluant ce geste antiraciste.
FIFA Legends in attendance at the 74th FIFA Congress! 📸
— FIFA (@FIFAcom) May 17, 2024
All FIFA Legends in 🇹🇭 Bangkok joined FIFA President Gianni Infantino on stage after announcing the five pillars of action to form a global stand against racism. pic.twitter.com/JwExCxLg3Z
Insultes et cris de singe
Le signe reconnaissable a été introduit pour la première fois à l’occasion de la Coupe du monde féminine des moins de vingt ans (U20) en Colombie cet été. Le protocole est le suivant : lorsque au cours d’une partie, un footballeur s’estime victime d’une insulte ou d’un geste à caractère raciste, il pourra désormais faire ce geste en direction du corps arbitral. L’arbitre décide en premier lieu de l’interruption de la rencontre. Puis de l’arrêt temporaire de celle-ci si jamais les actes persistent, en ordonnant aux joueurs de rentrer aux vestiaires. Si les faits se poursuivent, alors le match sera définitivement interrompu.
Florilège
Si le geste n’a pas encore été utilisé lors d’un match, il n’est pas impossible qu’il le soit à court terme, tant la question du racisme dans le foot moderne est un fléau loin d’être résolu. De l’ex-joueur du PSG Dani Alves au champion du monde français Samuel Umtiti en passant par le gardien de l’équipe de France Mike Maignan plus récemment en Italie, les insultes et autres cris de singes demeurent toujours omniprésents au sein des tribunes d’Europe.
En Espagne, un supporter du club espagnol de Majorque a été condamné le 26 septembre à 12 mois de prison et trois ans d’interdiction de stade pour des insultes racistes visant la star du Real Madrid Vinicius Junior et l’ex-joueur de Villarreal Samuel Chukwueze, en février 2023 lors de rencontres de Liga de Majorque à domicile face au Real Madrid et à Villarreal au stade Son Moix.