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Revente des billets de l’Euro 2024 : le monopole position de l’UEFA remis en question

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Euro de Football 2024dossier
La mainmise de l’organisation phare du football européen sur les ventes de places de matchs est contestée devant les tribunaux et la Commission européenne. Ses détracteurs l’accusent de favoriser la spéculation aux dépens des supporteurs.
Pour la société Ticombo, le monopole de l'UEFA sur la revente des billets «impose des conditions restrictives abusives» et «est ouvertement contraire à l’intérêt des consommateurs». (Andreas Gebert/Reuters)
publié le 14 juin 2024 à 18h46

Comme tout organisateur de compétition sportive, l’UEFA a le monopole de la vente de billets dans les stades. Elle dispose à ce titre d’une filiale dédiée, UEFA Events, et d’une plateforme en ligne chargée d’écouler la marchandise pour la compétition continentale qui débute ce vendredi 14 juin à Munich. Mais elle s’arroge aussi le monopole de la revente des billets, cette vaste foire d’empoigne.

En octobre dernier, elle mettait en vente les 2,7 millions de places disponibles dans les différents stades allemands tout au long de la compétition. Et avait reçu pas moins de 20 millions de demandes en ligne. A l’aveugle : les poules n’avaient pas encore été constituées, pour cause de matchs de barrage toujours en cours afin de désigner les ultimes pays qualifiés. Les différents fans de foot devaient donc ensuite échanger leurs places une fois définie la localisation des matchs. Après la phase de poule, il y aura rebelote dans la phase à éliminations directes, les supporteurs des équipes qualifiées devant les racheter auprès des éliminés.

«Contraire à l’intérêt des consommateurs»

C’est ce monopole secondaire que conteste la société Ticombo, spécialisée dans la revente en ligne de billets pour spectacles sportifs ou culturels. Un marché très actif pour de bonnes ou mauvaises raisons, comme un impératif privé ou professionnel de dernière minute empêchant d’y assister