Faire le portrait d’un duo : ce qu’ils sont, ce qui les lie et ce qui les sépare. Englué début novembre dans les tréfonds du classement, le Stade brestois 29 a pris le remonte-pente depuis en alignant six victoires de rang, de la douzième à la seizième journée, un record local d’autant plus méritoire que le club breton dispose de l’un des deux ou trois budgets les plus serrés de Ligue 1. Avant le match à Troyes mercredi, on s’est penché sur le duo de demi-défensifs constitué de Lucien Agoumé (19 ans) et Haris Belkebla (27 ans), pierre de touche de l’équipe brestoise. Rassemblant des profils éloignés : la petite vedette passée par toutes les équipes de France de jeune sous contrat avec l’Inter Milan venu s’aguerrir dans le Finistère, et un soldat qui s’est longtemps (2014-2018) forgé à Tours en Ligue 2 où il est devenu un joueur d’équipe, avalant les kilomètres pour permettre aux autres de briller. Double portrait en miroir.
Haris Belkebla par Kamel, son père
«Morfler en silence comme ça, peu l’auraient fait…»
Conseiller d’éducation à Bobigny, Kamel Belkebla, le père d’Haris, avait été longuement raconté dans Libé en mai 2019. On lui tombe dessus entre une volée de réunions et un conseil de classe. «Petit, Haris était un excellent élève. Avec deux parents dans l’éducation nationale [sa mère est institutrice, ndlr], ce n’est pas étonnant non plus… Bon, il voulait toujours jouer au foot : «Fais tes devoirs avan