Un joueur naît au football en jouant avec les copains, il plonge dans les hautes solitudes quand il prend sa retraite et il reste à savoir comment il vit l’entre-deux : des plus illustres (Thierry Henry, Nicolas Anelka) aux plus modestes, les joueurs pros estiment pour la plupart pratiquer un sport individuel et non collectif, même si le grand public veut croire le contraire. Cinquième de Ligue 1 avant la réception du FC Lorient ce mercredi 20 décembre avec le seizième budget estimé du championnat et un mercato estival à 500 000 euros (350 millions pour le PSG dans le même temps), le Stade brestois fait valoir le contraire depuis des mois.
Un effectif étale où le staff technique peine à dégager des joueurs dominants (manière de dire qu’ils le sont un peu tous) et énormément de solidarité et d’efforts pendant les rencontres, l’équipe dirigée par Eric Roy n’a pas toujours été payée à mesure de son emprise sur les matchs. On s’est ainsi posé avec deux joueurs de l’équipe, le milieu de terrain Pierre Lees-Melou (30 ans) et le défenseur latéral droit Kenny Lala (32), pour faire le tour de la notion de solitude dans le football.
Est-ce qu’au fond, un footballeur est seul ?
Pierre Lees-Melou : On sait tous que le foot est aussi un sport individuel. Après, quand vous signez pro, vous avez de nouveaux amis (Sourire). Ça m’est arrivé à 22 ans, sur le tard donc : avant ça, j’étais animateur périscolaire dans les écoles primaires. Et je jouais au foot en amateur, la bi