Les rayures blanches et rouges sont partout, cet été, dans les rues de Sunderland. Elles ornent le phare de la plage du Roker, qui toise la mer du Nord au bout de son interminable jetée, et les fenêtres des pubs affichant leur soutien infaillible au club local. On les voit sur les fresques murales, et surtout sur les maillots que portent un nombre déconcertant de passants, qui pourraient être figurants dans une réplique grandeur nature d’Où est Charlie ? – à la différence près que leurs bandes à eux sont verticales.
Depuis le 24 mai, et une finale d’accession remportée sur le fil face à Sheffield United, les «Mackems» (1) se tiennent un peu plus droits, et marchent d’un pas plus léger. Même les mouettes qui survolent l’embouchure du fleuve Wear semblent planer avec plus de grâce. Un nuage, qui s’était posé en 2017 lors de la relégation du Sunderland Association Football Club en deuxième, puis en troisième division, s’est enfin envolé. «L’Association» est de retour en Premier League, l’élite du foot anglais, et attaque cette nouvelle saison par la réception de West Ham, ce samedi 16 août.
Symbole de la ville pro-Brexit
Un an avant le début de sa traversée du désert footballistique, la ville avait déjà attiré les regards. Dans la nuit du 23 au 24 juin 2016, un message de l’actrice américaine Lindsay Lohan fusait sur Twitter,