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Billet

Supporteurs du FC Nantes interdits dans leur propre centre-ville, un cas de farce majeure pour le préfet

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Les libertés des fans de foot sont maltraitées depuis des années en France. Mais les pouvoirs publics ont repoussé les limites ce jeudi en interdisant aux locaux d’afficher les couleurs des «canaris» dans le centre de Nantes.
Des supporteurs du FC Nantes au stade de la Beaujoire, le 2 janvier. (Sebastien Salom-Gomis/AFP)
publié le 10 février 2022 à 12h12

On pensait qu’il était impossible pour les pouvoirs publics d’aller encore plus loin dans la ridicule répression des supporteurs de foot français. C’était sans compter le préfet de Loire-Atlantique, Didier Martin, qu’il faut citer car la paraphrase serait suspectée de pervertir une réalité qui dépasse l’acceptable : «Le jeudi 10 février 2022, il est interdit à toutes les personnes se prévalant de la qualité de supporters du football club de Nantes et du Sporting club bastiais de circuler ou de stationner dans le périmètre du centre-ville de Nantes.» Il n’y a ni flou ni loup dans cette phrase du préfet : les supporters nantais, qui reçoivent ce jeudi le SC Bastia en quart-de-finale de la Coupe de France, n’auront pas le droit de circuler dans le centre de leur propre ville.

Est-ce une manière pour les pouvoirs publics de rejeter le slogan «Support Your Local Club» (supporte ton club local) ? La farce serait drôle si les conséquences potentielles n’étaient pas si importantes : depuis minuit, ceux qui portent les couleurs du FC Nantes à Nantes risquent, explique l’Association nationale des supporters (ANS), six mois d’emprisonnement, une amende de