On pensait qu’il était impossible pour les pouvoirs publics d’aller encore plus loin dans la ridicule répression des supporteurs de foot français. C’était sans compter le préfet de Loire-Atlantique, Didier Martin, qu’il faut citer car la paraphrase serait suspectée de pervertir une réalité qui dépasse l’acceptable : «Le jeudi 10 février 2022, il est interdit à toutes les personnes se prévalant de la qualité de supporters du football club de Nantes et du Sporting club bastiais de circuler ou de stationner dans le périmètre du centre-ville de Nantes.» Il n’y a ni flou ni loup dans cette phrase du préfet : les supporters nantais, qui reçoivent ce jeudi le SC Bastia en quart-de-finale de la Coupe de France, n’auront pas le droit de circuler dans le centre de leur propre ville.
Est-ce une manière pour les pouvoirs publics de rejeter le slogan «Support Your Local Club» (supporte ton club local) ? La farce serait drôle si les conséquences potentielles n’étaient pas si importantes : depuis minuit, ceux qui portent les couleurs du FC Nantes à Nantes risquent, explique l’Association nationale des supporters (ANS), six mois d’emprisonnement, une amende de