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Tifo pro-palestinien : le président de la FFF et le directeur général du PSG convoqués vendredi à Beauvau

Philippe Diallo et Victoriano Melero seront reçus par Othman Nasrou, secrétaire d’État chargé de la Citoyenneté et de la Lutte contre les discriminations, lundi 11 novembre. Le Collectif ultras Paris a déroulé un tifo avec le message «Free Palestine» lors du match mercredi contre l’Atletico Madrid.
Le tifo «Free Palestine» déployé par des supporters parisiens avant le match de Ligue des champions entre le PSG et l'Atlético Madrid, mercredi à Paris. (Ibrahim Ezzat/Anadolu. AFP)
publié le 7 novembre 2024 à 17h08
(mis à jour le 7 novembre 2024 à 18h11)

Le président de la Fédération française de football, Philippe Diallo, et le directeur général du PSG, Victoriano Melero, sont convoqués au ministère de l’Intérieur vendredi, deux jours après le déploiement au Parc des Princes d’une banderole en soutien à la Palestine par des supporters du club parisien. «Ils seront reçus à 10 heures par Othman Nasrou», secrétaire d’État chargé de la Citoyenneté et de la Lutte contre les discriminations, a fait savoir son cabinet ce jeudi 7 novembre. «Le règlement disciplinaire de l’UEFA interdit la diffusion de messages politiques de nature provocatrice dans les stades», écrit Othman Nasrou dans un courrier adressé à la FFF et au PSG.

«Compte tenu de la taille (de la banderole, ndlr), son installation ne peut pas avoir échappé à la vigilance du club», ajoute le secrétaire d’Etat. L’UEFA a décidé de son côté qu’elle n’engagerait aucune procédure contre le PSG, estimant que «la banderole déployée ne pouvait pas être considérée comme provocatrice ou insultante dans ce cas précis».

«La guerre sur le terrain mais la paix dans le monde»

Avant Paris SG-Atlético Madrid, qui s’est soldé par une défaite 1-2 des Parisiens mercredi soir, le Collectif ultras Paris (CUP) a déroulé un tifo avec le message «Free Palestine», autour des couleurs rouge et bleu du PSG, avec un drapeau palestinien ensanglanté, le drapeau du Liban, une vue de Jérusalem, des chars ou encore une personne portant le keffieh.

Le CUP a réagi ce jeudi soir sur ses réseaux sociaux : «En aucun cas ce tifo n’avait vocation à véhiculer un message de haine bien au contraire, le message qui l’accompagnait est explicite et est un appel à la paix entre les peuples.» L’immense toile portant des dessins et couvrant toute la tribune Auteuil surmontait une banderole «La guerre sur le terrain mais la paix dans le monde». Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau avait condamné jeudi sur X le déploiement de la banderole, demandant «au PSG de s’expliquer et aux clubs de veiller à ce que la politique ne vienne pas abîmer le sport, qui doit toujours rester un ferment d’unité».

Mis à jour : à 18h10 avec le communiqué du CUP.