Les rixes ont eu raison du football. L’UEFA a annoncé ce mardi 7 août après-midi le report du match du 3e tour préliminaire aller de la Ligue des champions qui devait opposer ce mardi soir l’AEK Athènes et le Dinamo Zagreb. La raison : un supporter grec du club de football AEK Athènes a été poignardé à mort dans la nuit de lundi à mardi lors d’affrontements avec des supporters du club croate du Dinamo Zagreb. De violentes échauffourées ont opposé des groupes d’ultras, faisant au moins six blessés. «De sérieux incidents ont eu lieu à l’extérieur du stade de Nea Filadelfia. Un jeune homme grec poignardé est mort et six autres personnes blessées sont encore à l’hôpital», a rapporté la police grecque.
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Âgé de 29 ans, le jeune homme a été transporté dans un hôpital athénien avant de succomber à ses blessures dans la nuit. Parmi les blessés toujours hospitalisés figurent un mineur blessé à la tête par un jet de pierre, a précisé la chaîne de télévision publique ERT.
Selon le ministère de la Protection des citoyens, des groupes de supporteurs des deux bords se sont affrontés près du stade, jetant des grenades étourdissantes, des pierres et des engins incendiaires et d’autres objets. Certains étaient munis de battes. Les violences ont débuté environ une heure et demi après la fin de l’entraînement du Dynamo Zagreb dont l’équipe a quitté le terrain sous escorte policière, a ajouté le ministère. Selon l’agence de presse grecque Ana, une enquête a été ouverte et les personnes arrêtées vont être entendues par le procureur dans la journée.
83 interpellations
Après une nuit de violences, la police grecque a indiqué avoir procédé à 83 interpellations. Selon l’Ana, une centaine de hooligans du club croate étaient présents dans la capitale grecque. Dans un communiqué publié ce mardi, la direction du club croate Dinamo Zagreb a affirmé qu’elle condamnait «fermement» les heurts entre supporteurs qui ont eu lieu à Athènes. «Nous rappelons que l’UEFA a pris la décision, en accord avec la police, que les deux matches seraient disputés sans supporteurs du club en déplacement et nous invitons les supporteurs du Dynamo à ne pas faire le voyage pour assister au match en Grèce», souligne également le club croate.
Le principal parti grec d’opposition de gauche a vivement critiqué le manque de contrôle de la police face à l’arrivée de cette centaine de hooligans croates en Grèce. «Des hooligans de Croatie --avec une lourde histoire de liens avec l’extrême droite et d’attaques violentes-- ont traversé le pays avec un seul objectif: semer le trouble (...) Etaient-ils surveillés par les autorités grecques? Y-a-t-il eu des contrôles préventifs sur leur parcours?», s’est interrogé Syriza ce mardi.
De quoi rappeler de sombres souvenirs. Dans la nuit du 1er février 2022, à Thessalonique, dans le nord de la Grèce, Alkis Kampanos, un jeune supporter, avait été roué de coups et poignardé à mort après un match de football entre le PAOK FC et l’Aris FC. En juillet dernier, sept des accusés dans cette affaire avaient été reconnus coupables d’homicide volontaire et condamnés à la prison à vie. Il s’agissait du troisième décès en trois ans dû à la violence des supporteurs rien qu’à Thessalonique.
Mis à jour : à 13h30 avec l’annonce du report du match.