Carton rouge pour certains supporteurs de l’AS Rome. Une centaine de personnes, identifiées comme des ultras du club italien, ont été interpellées mardi soir à Nice, annoncent ce mercredi 24 septembre la préfecture et le parquet. Ils sont soupçonnés d’avoir voulu en découdre avec les supporteurs adverses, à la veille de la première journée de Ligue Europa, où leur équipe affronte l’OGC Nice.
Plus de 200 policiers et gendarmes étaient mobilisés dans le centre-ville. Les ultras de l’AS Rome, dont beaucoup avaient le visage dissimulé, étaient regroupés en deux points du centre-ville, distants de quelques centaines de mètres. Lorsque les policiers se sont approchés pour procéder à des contrôles d’identité, ils ont constaté qu’ils avaient posé par terre des armes potentielles – bâtons, couteaux, marteaux –, ainsi que des protections, comme des gilets pare-balles. Nice-Matin évoque également des affrontements avec la police.
Compte tenu de ces éléments, les forces de l’ordre niçoises ont interpellé et placé en garde à vue toutes les personnes présentes dans les deux groupes. Les supporteurs risquent des poursuites pour «participation à un groupement en vue de la préparation de violences volontaires contre les personnes» ou des biens. Des faits passibles d’un an de prison et 15 000 euros d’amende, précise le parquet. Aucune violence ou dégradation n’a été signalée, ni avant ni après les interpellations.
Dispositif de sécurité exceptionnel
En vue du match de ce mercredi soir, la préfecture a prévu un renforcement du dispositif de sécurité exceptionnel : plus de 400 policiers seront mobilisés afin de «prévenir tout trouble à l’ordre public tant en centre-ville de Nice que dans le périmètre immédiat du stade et ses abords». La préfecture des Alpes-Maritimes interdit par ailleurs aux supporteurs italiens de se montrer tels quels entre mardi 15 heures et jeudi midi, que ce soit dans le centre-ville de Nice, aux abords des gares, de l’aéroport et du stade.
Les Romains détenteurs de billets seront acheminés par des navettes de bus depuis le centre-ville jusqu’au stade, sous escorte policière, et raccompagnés ensuite de la même manière. Les bars, restaurants et discothèques devront fermer exceptionnellement à 2 heures du matin le soir de la rencontre.
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Réagissant sur X, le maire de Nice, Christian Estrosi (Horizons), a regretté que le préfet n’ait pas tout simplement interdit le déplacement des supporteurs romains, comme il l’avait réclamé la semaine dernière. L’Allianz Riviera a déjà été le théâtre de violences en 2022 lors d’un match contre Cologne, où des affrontements entre supporteurs dans les tribunes avaient fait 32 blessés.