Quelque chose entre Big Brother et Vis ma vie. Les Bleus vont parader samedi à Nice, pour un match de qualification en vue de l’Euro 2024, où ils sont déjà qualifiés, contre une équipe de Gibraltar (1) menée par un quadragénaire (Roy Chipolina) et la semaine médiatique a été dominée de la tête et des épaules par un ado de 17 ans précédant un halo blanc immaculé, un peu comme la poudreuse dans le sillage du traîneau du père noël. Le sujet : Warren Zaïre-Emery, milieu de terrain du Paris-Saint-Germain né à Montreuil le 8 mars 2006 et un possible record de précocité (s’il joue samedi) renvoyant à octobre 1911 (Félix Vial avait 17 ans et deux mois) au sein d’une des sélections parmi les plus difficiles à intégrer de la planète.
Cinq jours durant, le flot d’images fournies par le service com de la Fédération a irrigué les médias en continu. Tout a commencé ce lundi, pendant le dîner des Bleus à Clairefontaine : l’adolescent debout sur une chaise, tenant une bouteille d’eau en verre censée figurer un micro, entonne en guise de bizutage O’Kartier c’est la Hess du groupe 4Keus. Un peu gauche, baissant les yeux, comme s’il n’osait pas fixer les superstars et les centaines de sélections qui s’entassent des deux côtés de la tablée. Et ça s’est terminé ce jeudi, avec la courte apparition du joueur devant les micros, devant une assistance qui s’est bien gardée de le brusquer pour prolonger autant que faire se peut le moment de grâce, assez rare, qui lui était offert. «Méd