A l’échelle de la Ligue 1, l’attaquant lensois Wesley Saïd est un joueur précieux, un peu à part. Diagnostiqué fort très jeune, systématiquement surclassé en catégorie d’âge supérieure lors de sa formation, le natif de Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis) n’a pas tout à fait confirmé l’immense potentiel que ses formateurs lui prêtaient tout en laissant deviner sa grande classe par flashs, sur quelques gestes rares. Les blessures y sont pour beaucoup. Notamment sa rupture des ligaments croisés du genou droit en août 2020 qui, ajouté à l’inactivité due au Covid, lui valut une année blanche à un âge où une carrière se trame. A deux jours du derby du Nord qui verra ce samedi 26 octobre les Artésiens recevoir Lille (coup d’envoi 21 heures), le joueur de 29 ans a longuement évoqué une vie de foot d’un regard à la fois assuré, sensible et très personnel.
Un joueur de Ligue 1 est-il indifférent à l’identité de l’adversaire qui vient ?
Il devrait. Disons qu’il faut avoir la même préparation, la même rigueur…
Mais…
Le foot reste humain. Si tu affrontes un mec que tu as vu à la télé, qui joue dans une grosse équipe, tu as quelque chose qui te pique, une petite curiosité. Le Paris-SG a ramené en Ligue 1 des joueurs d’un niveau… donc, tu veux te mesurer à eux. Le terrain dit les choses. On peut être déçu par rapport à ce qu’on avait imaginé, ou le contraire. Il m’est arrivé de sortir du match et de me dire «ah là oui, je comprends pourquoi je ne suis pas dans le même club que lui