Actuellement sans club, Wissam Ben Yedder fait davantage parler de lui devant les tribunaux. Ce mercredi 3 septembre, le footballeur de 35 ans a été condamné par le tribunal correctionnel de Nice à 150 jours-amendes de 600 euros, soit 90 000 euros au total, et à en verser plus de 60 000 euros à son épouse, une moitié en réparation des dommages et l’autre en frais de justice. Absent au rendu du délibéré, le joueur va faire appel, a annoncé son avocate, Me Marie Roumiantseva.
Dans cette affaire de conflit conjugal, l’audience en mai avait longuement évoqué la relation chaotique entre le joueur et son épouse. Ils se sont rencontrés en 2018, se sont mariés fin 2021 et sont séparés de fait depuis mai 2023.
Lui avait dit s’être senti trahi par son agent et son gestionnaire de fortune et avoir soupçonné sa femme d’être de mèche avec eux. Elle avait dénoncé un comportement irrespectueux, froid, agressif, humiliant, des propos et des gestes menaçants.
Rien qui n’aurait pu être géré par le juge des affaires familiales saisi de la procédure de divorce, avait plaidé la défense. Mais le tribunal a déclaré Ben Yedder coupable, rappelant la violence des propos, l’humiliation de l’épouse trompée alors même qu’elle était enceinte ou encore sa dépendance financière au regard de leur train de vie : elle avait arrêté de travailler alors qu’il gagnait à l’époque 600 000 à 700 000 euros par mois à Monaco. Le parquet avait requis huit mois de prison avec sursis et 10 000 euros d’amende.
Déboires en série
L’attaquant dont la carrière est à l’arrêt depuis l’expiration en juin 2024 de son contrat avec Monaco, et un court passage au Sepahan FC en Iran au printemps, enchaîne les déboires judiciaires.
Après une condamnation en Espagne pour fraude fiscale lorsqu’il jouait à Séville, il a été jugé à l’automne 2024 pour des violences sexuelles sur une jeune femme lors d’une nuit alcoolisée quelques mois plus tôt. Condamné à deux ans de prison avec sursis, il a, là aussi, fait appel.
Justice
Il est également mis en examen pour viol, tout comme son frère Sabri, après des accusations de deux jeunes femmes rencontrées lors d’une soirée à l’été 2023 que les deux hommes contestent. Fin mai, le parquet de Nice a requis un procès dans cette affaire et il revient désormais au juge d’instruction de décider d’un éventuel renvoi devant la cour criminelle.