«Vous n’êtes pas dans mes pronostics mais il ne tient qu’à vous de rentrer dans mes statistiques.» Nous sommes mi-juillet au Touquet, à J-7 des Jeux olympiques de Paris 2024. En une rime, Stéphane Frémont, l’un des mentors de Joan-Benjamin Gaba et de Maxime-Gaël Ngayap Hambou, fore une ultime fois le crâne des Brett Sinclair et Danny Wilde de l’équipe de France de judo. Les «forces spéciales» – du nom de la boucle WhatsApp lancée lors du confinement avec son binôme Richard Melillo pour garder sur le gril «JB», «MG» et la douzaine de millenials dont le duo a la charge – ont plus que fait leur part en termes de dose quotidienne de mantras, d’exercices et d’émulation collective qui rendent le cerveau légionnaire. Pressé d’expliciter son propos du haut de son quart de siècle de responsabilités en équipe de France, Frémont s’exécute. «A chaque JO, une majorité de médaillés sont des judokas attendus et il y a trois ou quatre surprises.» Les deux natifs de 2001 percutent cinq sur cinq : «OK. Dans tes trois ou quatre surprises cette année, tu auras deux Français : nous.»
Son heure venue, Gaba, 35e au classement mondial des -73 kg, estomaque deux fois l’Arena Champ-de-Mars. En individuel le lundi, le judoka de Chilly-Mazarin