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«Gains marginaux», verrou psychologique : les recettes du succès des fondeurs français aux mondiaux d’athlétisme

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Ce dimanche 21 septembre, pas moins de trois coureurs tricolores s’aligneront en finale du 5 000 m aux championnats du monde de Tokyo. Une densité inouïe, aux multiples ressorts.

Au stade national du Japon, le 19 septembre 2025, l'Ethiopien Biniam Mehary franchit la ligne pour remporter la première manche du 5 000 m devant le Français Jimmy Gressier. (Fabrizio Bensch/REUTERS)
Publié le 20/09/2025 à 17h25

Les temps changent sur les pistes d’athlétisme. Hier encore, un billet pour une finale mondiale en demi-fond était souvent accueilli par les athlètes français comme un don du ciel, une rareté, à caresser du regard sans trop oser y toucher. Une forme de récompense. Dimanche 21 septembre, au stade national de Tokyo, ils seront trois Bleus à se présenter sur la ligne de départ de la dernière finale individuelle des mondiaux d’athlétisme 2025, le 5 000 m. Jimmy Gressier, titré sept jours plus tôt sur 10 000 m, Yann Schrub et Etienne Daguinos. Autant que les Etats-Unis, mieux que le Kenya et l’Ethiopie. Du jamais-vu, même en fouillant dans la malle aux vieilleries.

Hier encore, un finaliste français en demi-fond se contentait d’un rôle d’observateur, laissant aux cadors le privilège de se disputer les médailles. Ce dimanche, ils entreront sur la piste la tête haute, sans craindre de croiser le regard de leurs rivaux. Avec une idée fixe : batailler. Sans complexe. Jimmy Gressier l’a résumé après la demi-finale, avec son sens de la formule : «Ce serait une faute professionnelle de ne pas penser à une médaille, ou même à la gagne, surtout sur ces