Aux premières heures de novembre chaque année, Lyon se transforme en capitale française de l’équitation. Colloques, stands et spectacles déplacent environ 180 000 personnes sur les bords du Rhône. Dans ce fourmillement continu où se mêlent spécialistes et simples visiteurs, on trouve aussi des cavaliers de saut d’obstacles de niveau international. Ils s’apprêtent à disputer l’une des épreuves majeures de la saison : une étape de la Coupe du monde qui couronnera en mars le plus régulier d’entre eux. Grégory Cottard et sa jument Cocaïne du Val, eux, n’auront pas l’occasion de fouler la piste lyonnaise. Le cavalier implanté aux écuries de Wy, dans le village de Drocourt (Yvelines), s’était pourtant imaginé y participer, et d’ambitionner à une place sur le podium : «On court toujours pour les victoires, mais un podium à Lyon, ça aurait été très bien.»
Non retenu par la Fédération française d’équitation, l’athlète de 45 ans peine à dissimuler son amertume derrière son sourire : «Je n’arrive pas à comprendre. Au moment de la sélection, j’apparais comme le cinquième cavalier français, or, plus d’une vingtaine a été convoquée.» La fédération préférerait miser sur des couples mieux placés que le sien dans la qualification pour les Jeux olympiques, lui aurait-on expliqué. Contactée par Libération, l’organisation n’a pas souhaité commenter la non-sélection d’une de ses possibles têtes d’affiche pour Paris 2024. Avec cette nouvelle désillusion (il n’avait pas été sél