5 septembre 2021, cérémonie de clôture des Jeux paralympiques de Tokyo. Les pontes de la Fédération française de handisport (FFH) peuvent trinquer : avec 55 médailles contre 28 cinq ans plus tôt à Rio, le bilan de la délégation française a dépassé toutes les attentes. La contribution de la FFH aura été capitale : 43 des médailles japonaises relèvent de cette instance au poids considérable, puisqu’elle chapeaute à elle seule 11 des 22 disciplines représentées aux Jeux.
A l’œuvre dans l’ombre depuis de nombreuses années, Norbert Krantz est l’un des principaux architectes de cette réussite tokyoïte. Figure incontournable du monde de la performance et de l’encadrement, l’homme a côtoyé le milieu sportif et le haut niveau pendant quatre décennies. Débauché à 61 ans en 2018 de l’INSEP, la fabrique des champions à Vincennes, il a cumulé ensuite au sein de la FFH les fonctions de directeur des équipes de France, manager de la haute performance et de chef du projet intitulé «Gagner l’or» en vue des JO de Paris. Tokyo ne constituait qu’une étape de la mission pour laquelle il avait été engagé. Une mission qui a fait long feu le 31 août 2023, un an pile avant les Paralympiques de Paris, date à laquelle Krantz a acté son départ à la retraite de la FFH. «En fait, on l’a poussé dehors», corrige une proche de celui qui devait être le «monsieur médailles paralympiques» des Jeux de 2024.
«Ecœuré», Norbert Krantz dénonce un «système» fédéral vicié, qui serait aux mains d’un