La jeune patineuse russe Kamila Valieva, dont le contrôle positif à une substance interdite avait éclaboussé les JO de Pékin en 2022, a été condamnée à quatre ans de suspension à compter du 25 décembre 2021. La sentence a été annoncée lundi 29 janvier par le Tribunal arbitral du sport, la juridiction suprême du monde sportif., qui avait été saisie par l’Agence mondiale antidopage (AMA), lassée des lenteurs de la procédure russe. La jeune prodige de 17 ans se voit rétrospectivement disqualifiée pour toute cette période.
La jeune étoile montante du patinage, 15 ans, avait été contrôlée positive par l’agence antidopage russe (Rusada) fin décembre 2020 à une substance interdite, la trimétazidine, un résultat révélé lors des Jeux olympiques de Pékin en 2022. Dans la foulée, la Fédération internationale de patinage (ISU) avait décidé que non de relever l’âge minimum des patineurs et patineuses artistiques à 17 ans au lieu de 15 actuellement pour participer aux compétitions seniors.
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Devant le TAS, le suspense ne portait pas sur le fait de savoir si Valieva avait violé la législation antidopage, puisque l’adolescente n’avait pas contesté son contrôle positif fin 2021 à la trimétazidine, une susbtance censée améliorer la circulation sanguine, interdite depuis 2014 par l’Agence mondiale antidopage, et détectée en quantité infime dans son organisme.
La jeune fille, alors âgée de 15 ans, avait invoqué une «contamination via les couverts» partagés avec son grand-père, traité à la trimétazidine après la pose d’un cœur artificiel, et qui la conduit chaque jour à l’entraînement.
Le TAS, au terme d’une audience à huis clos engagée en septembre dernier et reprise en novembre, a néanmoins estimé que Kamila Valieva «n’avait pas été en mesure d’établir», avec des preuves suffisamment convaincantes, qu’elle ne s’était pas «intentionnellement» dopée.
L’affaire n’est cependant pas terminée. Kamila Valieva a encore la possibilité de saisir le Tribunal fédéral suisse sous 30 jours, uniquement pour des motifs juridiques limités. Surtout, le TAS n’a pas tranché les conséquences de sa disqualification rétroactive, alors que Valieva avait eu le temps de remporter l’or olympique de l’épreuve par équipes avec les Russes avant que son contrôle positif ne soit révélé : près de deux ans plus tard, la cérémonie de remise des médailles n’a toujours pas été organisée.