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Reportage

Alexandre Ayache, cavalier qualifié pour les JO : avec la tempête Alex, «j’ai perdu quinze ans de travail»

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Jeux Olympiques de Tokyo 2021dossier
Censé participer aux Jeux de Tokyo organisés cet été, le dresseur, établi dans les Alpes-Maritimes, peine à s’entraîner en raison des destructions causées par les pluies diluviennes qui se sont abattues sur la région en octobre.
A Lantosque le 30 avril 2021, Alexandre Ayache, éleveur dresseur qualifié pour les JO s'entraine avec le cheval Double Dutch. (Laurent Carré/Libération)
par Mathilde Frénois, correspondante à Nice
publié le 8 mai 2021 à 19h16

Les forts caractères font les grands champions. Celui de Zo What est à la hauteur de son palmarès : vice-champion de France et vainqueur d’un grand prix international de dressage. Il est un cheval «très sensible et anxieux», «une exception proche de la folie». C’est son dresseur et partenaire, Alexandre Ayache, qui connaît le mieux son «drôle d’animal». Le couple s’est qualifié pour les JO de Tokyo prévus du 23 juillet au 8 août 2021.

«Zo What a besoin de son train-train et de ses habitudes, relève Alexandre Ayache. Mais depuis huit mois, il n’est pas dans son écurie. Ça le perturbe vraiment.» Le box de Zo What a disparu avec la tempête Alex.

Centre lourdement endommagé

Cette nuit du 2 octobre 2020, des pluies diluviennes se sont abattues sur la vallée de la Vésubie, emportant tout sur leur passage : des routes, des ponts, des maisons et des vies. A Lantosque (Alpes-Maritimes), le centre d’entraînement d’Alexandre Ayache a été lourdement endommagé. Depuis, le dresseur fait face à un double défi : reconstruire ses équipements et préparer les Jeux.

L’alezan vient de terminer l’entraînement. Le couple a déroulé l’épreuve complète : trois quarts d’heure d’osmose entre cheval et cavalier. Il faut peaufiner les pirouettes, enchaîner avec le galop, traverser en pas appuyés la carrière. C’est sur cette étendue de sable qu’Alexandre Ayache avait